25 employés sur le pavé : L’administrateur leur tourne le dos

 

Environ 25 employés d’un ‘call-center’ mis sous administration se retrouvent sur le pavé depuis octobre 2020. Ces mères et ces pères de famille ne savent plus vers qui se tourner pour pouvoir nourrir leurs familles. Leurs salaires et primes sont restés impayés, et ils ne reçoivent aucun argent sous le ‘Workfare Programme’ du ministère du Travail. L’administrateur de la société menace de les poursuivre pour harcèlement s’ils continuent de se tourner vers lui pour réclamer leurs salaires. A-t-il détourné des équipements qu’il devait revendre pour payer leurs salaires, se demandent les employés ?

 

17 femmes et 8 hommes travaillaient dans un centre d’appels à Port-Louis. Leur société vendait des produits de santé aux personnes âgées en France.

Avec le confinement qui avait été imposé en mars dernier, ces employés étaient passés en mode télétravail et la compagnie leur avait fourni tous les équipements requis pour qu’ils puissent continuer de travailler à la maison.

Les employés soutiennent que le chiffre d’affaires de la compagnie était à un bon niveau pendant toute la durée du télétravail. Toutefois, le paiement des salaires se faisaient en retard à chaque fin de mois. De plus, ils ne recevaient plus leurs primes qu’ils réalisaient sur les ventes des produits.

Une fois la levée du confinement, les choses n’avaient pas changé. Les employés continuaient leur travail à la maison, et à chaque fois qu’ils voulaient savoir quand ils vont reprendre le travail au bureau, ils ne recevaient pas de réponse de la part de la direction de la société. À partir de juillet 2020, les employés avaient commencé à perdre petit à petit l’accès aux logiciels qu’ils utilisaient pour faire leur travail.

Encore une fois, les employés ont essayé d’avoir des explications avec la direction de la société, mais en vain. Du coup, les employés n’arrivaient plus à travailler, mais ils avaient quand même reçu leur salaire jusqu’au mois de septembre 2020.

Un beau jour, ces derniers devaient recevoir un message les convoquant au siège principal de la société, située à Curepipe. Sur place, les employés devaient recevoir leur ‘Letter of Termination’, mais toujours pas de salaires pour le mois d’octobre, ni leurs primes ou l’allocation pour leur temps de service.

Depuis, la société a été mise sous administration.

De ce fait, les employés devaient réclamer leur argent à l’administrateur, mais ce dernier leur a fait comprendre qu’il n’avait pas d’argent en fonds, donc il fallait que les employés retournassent les équipements qui leur avaient été remis, qui allaient être vendus dans le but de payer leurs salaires.

Les employés devaient fournir toutes les informations requises par l’administrateur pour la récupération des équipements, mais l’administrateur ou ses préposés ne se sont jamais pointés. Les employés devaient alors faire le nécessaire pour tout déposer au siège de la compagnie. Mais une fois de plus, rien n’a été fait.

Les employés se sont alors tournés vers l’inspectorat du ministère du Travail pour recevoir une allocation sous le « Workfare Programme ». Apparemment, leur demande a bien été approuvée, mais le dossier est actuellement entre les mains du ministère de la Sécurité sociale. Au final, les employés n’ont pas reçu un sou.

Valeur du jour, à chaque fois que les employés essayent d’entrer en contact avec l’administrateur, ce dernier leur ferait comprendre qu’il n’a reçu aucun équipement. Qui plus est, l’administrateur aurait même menacé les employés qu’il allait les poursuivre pour harcèlement, alors que ces derniers veulent uniquement recevoir leurs salaires impayés.

En ce qui concerne l’administrateur, nous avons essayé d’entrer en contact avec lui, mais personne ne nous a répondu sur le numéro qui nous a été fourni.  Affaire à suivre.

N.N