À la lumière des conclusions du HRC : Qu’adviendra-t-il du projet de nouvelle carte d’identité ?

Un autre camouflet pour le gouvernement… Cette fois-ci, il vient du Comité des droits humains (‘Human Rights Committee’) des Nations-Unies, et concerne la carte d’identité actuelle.

Cette instance souligne son inquiétude dans un rapport en date du 21 juillet par rapport à la préservation des données biométriques sur la carte d’identité, vu qu’il n’y a aucune garantie contre un usage détourné de ces données. En outre, la rétention de ces informations sur la carte d’identité est une infraction à l’article 17 de l’International Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR), qui garantit le droit au respect de la vie privée.

Notons que l’ICCPR est une convention qui est ‘binding’ sur Maurice. Le gouvernement a 180 jours pour indiquer quelles mesures correctives il compte prendre pour éviter toute infraction du droit au respect de la vie privée.

Qui plus est, le gouvernement compte rehausser la carte d’identité actuelle par une nouvelle carte qui contiendrait des ‘enhanced security features’. Mardi prochain, le député mauve Adil Ameer Meea demandera au ministre de la Technologie où en sont les choses, ainsi que le coût estimé de ce projet. On attend la réponse du ministre de la Technologie, l’honorable Balgobin, et de ce qu’il adviendra de ce projet à la lumière des observations du HRC.

Pour rappel, le Dr Rajah Madhewoo, activiste et travailleur social, contestait l’obligation de fournir ses empreintes digitales pour obtenir sa carte d’identité, la rétention de ces données, et l’absence de toute garantie que ses données personnelles seraient en sécurité. Il avait ainsi saisi le Human Rights Committee de l’ONU en 2017.