À la solde du gouvernement ?

Arabic et Urdu Speaking Unions

L’‘Arabic Speaking Union’ et l’‘Urdu Speaking Union’ sont toutes les deux pointées du doigt. Elles sont accusées de faire le jeu du gouvernement alors qu’elles sont censées défendre certains dossiers qui tombent sous leur responsabilité.

Des enseignants de la langue arabe se disent outrés par la façon dont l’ASU se comporte envers le pouvoir tandis qu’elle aurait dû, selon eux, durcir le ton vis-à-vis des autorités pour que des étudiants du secondaire ne subissent pas le même sort auxquels ils étaient confrontés aux derniers examens. Ces étudiants, on se souviendra, avaient été pénalisés parce qu’outre l’annulation du Paper 1, le Paper 2 était d’un niveau supérieur, étant destiné aux élèves dont la langue arabe est la « primary language » au lieu de « secondary language » comme cela devait être le cas.

Qui plus est, le ‘Mauritius Examinations Syndicate’ (MES) avait refusé d’assumer les frais du ‘bulk remarking’ qu’il avait lui-même jugé nécessaire. Des enseignants avouent ne pas comprendre l’attitude de l’ASU face à ce problème de taille qui sonne le glas pour la langue arabe à Maurice. « Pourquoi se montre-t-elle aussi conciliante envers le gouvernement ? » se demandent-ils. D’ailleurs, des membres de l’opposition invités au ‘World Arabic Day’ célébré la semaine dernière avaient tout bonnement été ignorés par les membres du board, dont la vice-présidente qui a été critiquée pour sa présentation amateuriste, qui se comportent plus comme des agents politiques que des promoteurs de la langue arabe.

Même son de cloche du côté de l’‘Urdu Speaking Union’. Cette association, dit-on, a tout simplement été convertie en un club du MSM. Elle ne jure que par le gouvernement, confient amèrement des membres. Ils dénoncent le fait que des associations censées promouvoir les langues arabes et ourdoues soient ainsi utilisées à des fins bassement politiques en faveur du gouvernement.