A l’hôpital Jeetoo: les heures supplémentaires impayées depuis plusieurs mois

« Les ‘overtime’ n’ont pas encore payées depuis l’année passée. D’autres ‘overtime’ ont été accumulées pour cette année-ci, on ne sait pas encore quand on va nous payer ! Quand nous réclamons le paiement, on nous renvoie vers le département des Finances. Là, on nous dit que l’argent est là, mais ‘pas enkor gagn livre pou compile tou ! » déclame Arun, un infirmier de l’hôpital Jeetoo.

En effet des employés de l’hôpital Jeetoo déplore la lenteur des autorités à payer les heures supplémentaires. Ils retrouvent dans la plus grande incompréhension. Plusieurs d’entre eux se sont tournés vers le ministère pour avoir une explication sur ce retard qui dure, pour certains depuis juillet 2017. Les nouvelles recrues n’en peuvent plus et se demandent comment elles pourront continuer à travailler, « nu pe fer overtime, korek enkor bon, pe dire pou paye nou, mais nu pas pe comprend, nu fine ale get ministere, ek meme ale get ministre Husnoo, li pe rassure nu ki pou ena paiement mais pa pe tann nanier ziska ler, » nous dit un autre infirmier.

Conditions de travail et sécurité qui interrogent ?

Un autre problème intervient, même si l’hôpital Jeetoo a été remis a neuf et démontre l’exemple pour un meilleur service de santé, certains infirmiers déplorent l’hygiène et les conditions dans lesquelles ils sont obligés de travailler tous les jours. Des salles mal éclairées, sales et qui ne sentent pas la rose, voilà le quotidien de ces infirmiers et infirmières. « Mo pas gagn komprend kuma ministere pas truv sa, la salle kot dimoune la admet li malpropre, sa beton ki fine meter kuma sali, la roue bane lili la ine fini fer mark ek rentre dans beton la, la plupart du temps li sale ek zis couloir qui bien eclairer, bane place kot dimoune admet la, parfois ou bizin avance rideau pou gagn impé la limiere. » 

L’hôpital possède plusieurs entrées et le va et vient des patients ne finit jamais, même à la nuit tombée. La police ne peut pas avoir si ceux qui entrent sont des voleurs ou des gens venus chercher des soins. Arun ne le nie pas, mis à part les heures supplémentaires impayées, il fait quotidiennement face à d’autres problèmes. « Ena certains l’entrée kot tou sa bane marbres la ine lever ek pas enkor reparer, enn tah banne lezot kine fer night manker tomber ek blesser avek sa problemes la, mazine ou, enne patient lor trollé ki kapav arive li, mo pas ose imazine mwa, ena la polis mais sekuriter bizin regetter sa, a nimporte kiler enn dimoune kapav rentrer ek attak ou » nous dit ce dernier. Un responsable de l’hôpital nous affirme que toutes les doléances faites à ce sujet ont été bel et bien prises en considération, concernant le paiement des heures supplémentaires. Nous avons vainement contacté une personne du département des Finances, mais elle est restée injoignable. Entre temps, les infirmiers et autres employés prennent leur mal en patience en attendant une intervention divine. Affaire à suivre…