A l’ombre du grand jacquier : « Letanlontan » revisité par Amenah Jahangeer-Chojoo

21 chapitres pour revivre et faire découvrir ses souvenirs d’enfance des années 60. On y trouve un monde en pleine mutation, les petits bonheurs de la vie quotidienne, les jeux d’enfants d’autre fois, l’arrivée de l’électricité, la canne à sucre, la danseuse chinoise, Granlekol, la boîte condamnée dans le cadre idyllique de cette île Maurice profonde, dans le style de vie singulier d’un village de l’Est, dans sa maison natale faite de murs en pierres, avec ses godons, ses varangues et bien évidemment… le grand jacquier.

On y découvre aussi un patrimoine linguistique riche, baba, baju, daï, malida, pir, seni, pour ne citer que ces noms évocateurs. « A l’ombre du grand jacquier », qui permet aux générations d’avant de se souvenir, se lit agréablement.

Une femme de lettres et des sciences

Amenah Jahangeer-Chojoo est une scientifique écrivaine dans l’âme. A 30 ans déjà, elle écrit et publie des articles dans les journaux locaux. La fibre littéraire fait intimement partie d’elle. Elle est une plume reconnue, co-lauréate du Prix Jean Franchette 1996, grâce à Contes et Nouvelles. L’appel de la science l’éloigne pendant des années du monde littéraire.

Elle poursuit ses études auprès d’une prestigieuse université belge, travaille pendant deux ans aux Seychelles avant d’entamer une carrière à l’Institut Mahatma Gandhi. Elle en profite pour poursuivre une carrière universitaire. Elle décroche un doctorat en géographie (Bordeaux)  et un Masters en Administration des Entreprises.

Amenah Jahangeer-Chojoo publie de nombreux ouvrages et articles scientifiques, dont La Rose et le Henné. Une étude des Musulmans à Maurice (2004). A 62 ans, elle profite désormais des joies et du luxe de la retraite. L’auteure s’attelle à l’écriture de nouvelles et de romans à caractère historique.