À quatre jours du scrutin : dernière ligne droite pour les candidats

Partielle au no 18- Belle-Rose / Quatre-Bornes

Fin de semaine marathon pour les candidats de l’élection partielle du 17 décembre prochain. Porte-à-porte, rencontres avec les habitants de la circonscription, réunions de quartier, congrès et meetings sont au programme des différents candidats à sept jours du scrutin.  Nous étions dans la circonscription, de la rue Ollier à La Source, pour rencontrer les principaux candidats de cette joute électorale pour recueillir  les impressions des candidats…

Marwan Dawood / Ashley Jacques

Arvin Boolell, PTr: « Sur la voie de la victoire »

Candidat : Arvin Boolell
Âge :
64 ans
Adresse :
Forest-Side
Études : Royal College of Surgeons de Dublin
Parcours professionnel : Médecin

Le Dr Arvin Boolell n’est pas un inconnu de la politique à Maurice.  Fils de l’ex-deputy leader du PTr, sir Satcam Boolell, Arvin fit ses premiers pas en politique en 1987 et se présenta comme candidat du PTr dans la circonscription no 11, Vieux Grand-Port/Rose-Belle.  Coup d’essai, coup de maître puisque le Dr Arvin Boolell va se faire élire sous la bannière de l’Alliance MSM-PTr-PMSD. En 1991, l’alliance MSM/MMM remporte les élections envoyant le PTr dans l’opposition et c’est Arvin Boolell qui va alors agir en tant qu’Opposition Whip. De 1995 à 2000 et de 2005 à 2008, le Dr Arvin Boolell assumera le rôle du ministre de l’Agriculture dans un gouvernement dirigé par le Dr Navin Ramgoolam.  Après le remaniement ministériel de 2008, Arvin Boolell sera conduit au ministère des Affaires étrangères jusqu’en 2014.  Parmi les principaux candidats, Arvin Boolell est le plus expérimenté dans le giron politique, ce qui pousse plusieurs observateurs politiques à le faire porter l’étendard de favori pour la partielle du 17 décembre.

Q : À quelques jours du scrutin, quels sont vos sentiments ?

A : Je suis serein. J’ai un grand sentiment de satisfaction. L’élément de confiance est là. Nous avons atteint notre vitesse de croisière.  Nous consolidons le travail sur le terrain et nos agents obtiennent des instructions fermes qu’ils respectent à la ligne pour contrer l’abstention et empêcher que le taux d’abstention soit aussi fort qu’anticipé. Nous avons devant nous deux adversaires. Le gouvernement du jour qui n’est certes pas dans la campagne mais qui aura son mot d’ordre pour faire voter un candidat. Puis le problème de l’abstention, nous en sommes conscients. Mais je suis persuadé que les électeurs savent qu’ils ont un droit et ils utiliseront ce droit fondamental qu’est le droit de vote.

Q : Certains observateurs et habitants de Quatre-Bornes font de vous le favori. Est-ce-que cela ne nous vous met-il pas un peu plus de pression ?

A : Vous savez, moi je ne me fie pas aux sondages. Il est cependant réconfortant en tant que candidat d’avoir cet avantage-là.  C’est pour cela qu’on doit doubler nos efforts. La dernière semaine va être une semaine éreintante et il y aura certains adversaires qui se serviront de tous les moyens pour nuire à la campagne du PTr.  Nous sommes habitués à cela et ce n’est pas la première fois.  Je fais alors un appel aux activistes pour qu’il n’y ait pas de dérapages. Nous sommes sur la voie de la victoire et ce n’est pas la victoire du PTr mais la victoire de tout un chacun. Il y aura de la provocation, c’est pour cela que je demande aux activistes de ne pas céder.  Je suis confiant dans la victoire mais il faut continuer le travail.

Q : Quel est rôle de Navin Ramgoolam dans la campagne ?

A : Comme un leader de parti, il doit jouer son rôle et assumer ses responsabilités. Il fait le monitoring de la campagne et est présent dans les meetings du PTr. Il anime régulièrement aussi des rencontres, donc je peux dire qu’il joue son rôle.

Q : Il n’est donc pas un handicap pour vous…

A : Certainement pas. Dans cette bataille, chacun doit apporter sa pierre à l’édifice de la victoire.  Chacun a son rôle à jouer. On travaille en équipe avec la même force et le même engagement.  Ce sont les engagements que nous avons pris pour démontrer comment nous pouvons relancer l’économie et la création d’emploi.

Vos objectifs ?

A : Désenclaver Quatre-Bornes.  Faudra pour cela remporter la partielle et ensuite déclencher des élections générales anticipées.  Tout le monde le sait, c’est seulement le PTr qui peut faire élire des candidats dans toutes les circonscriptions. Je suis heureux que nous venions avec un programme étoffé et une équipe formidable composée de nouveaux et de femmes.  Nous avons pris l’engagement que 50 % de nos candidats seront des nouveaux. Une vraie considération pour les problèmes de tous les jours pour les habitants de Quatre-Bornes.  Concernant le Metro Express, il faut une discussion au préalable avec les habitants de Quatre-Bornes. Nous ne voulons pas que Quatre-Bornes se retrouve dans une situation comme à La Butte et à Barkly.  On va également mener une lutte sans merci dans le combat contre la drogue.

Q : Il y a-t-il un adversaire que vous craignez ?

A : Non. Je respecte tous les adversaires et je ne crains personne. Cependant, il y a des personnes qui ne respectent pas les institutions et malheureusement ils pataugent dans certains dérapages.

Q : Roshi Bhadain vous a lancé un défi pour un face-à-face avant dimanche… Que répondrez-vous ?

A : Il se trompe de campagne. Nous ne sommes pas dans une élection présidentielle. Nous avons 40 candidats au total, Roshi Bhadain ne peut pas s’attendre à un traitement différentiel.  Tous les candidats ont le même mérite. Roshi Bhadain doit tenir une campagne dans le respect de ses adversaires.  Qu’il cesse de patauger dans des bassesses, nous sommes là pour nous concentrer sur les problèmes du pays.

Q : Le mot de la fin….

A : Je lance un appel à l’électorat mauricien à voter utile, intelligemment et stratégiquement pour un meilleur avenir.

 

Nita Juddoo, MMM: « Je ne sous-estime aucun candidat »

 

Candidate : Sanita Juddoo (Nita)

Âge : 48 ans

Adresse : Rue Vandermeersch, Rose-Hill

Études : Collège Lorette de Rose-Hill, Lycée Molière à Paris, Université de Wolverhampton (LLB)

Profession : A travaillé dans le domaine des relations publiques et dans le tourisme aux Seychelles, au Canada et à Maurice.

Situation familiale : Mariée et mère de deux enfants

La candidate mauve fait elle aussi son entrée en politique. Elle a eu la confiance de son leader pour représenter le MMM à cette joute électorale décisive. Mère de famille, et professionnelle dans le domaine des relations publiques, elle force l’admiration de ses interlocuteurs par son ton mesuré et sa force tranquille. Femme d’action, elle se veut proche de ses mandants et être à l’écoute de leurs problèmes : « En tant que députée, je vais essayer de mettre la pression sur les institutions afin de faire bouger les choses pour les habitants. »

 

Q : À quelques jours de l’élection partielle au no 18, comment votre campagne évolue-t-elle ?

A : Au niveau du MMM, notre campagne pour le prochain scrutin au no 18 se déroule très bien. Cela fait quatre mois que nous occupons le terrain, avec les porte-à-porte et les meetings entre autres. Cette semaine, nous entamons déjà la dernière ligne droite finale avant cette élection. Nous allons mettre les bouchées doubles afin de rencontrer un maximum de personnes.

Q : Il y a un adversaire en particulier qui vous fait peur ?

A :  Je ne sous-estime aucun candidat. Cette élection n’est pas gagnée d’avance. Je respecte mes adversaires car ils mènent chacun leur campagne et proposent leurs idées.

Q : En cas de victoire, quel sera votre rôle et contribution au sein de l’hémicycle ?

A : Les problèmes et les doléances ne manquent pas dans les différentes localités de la circonscription Belle-Rose/ Quatre-Bornes. Par exemple, La Source, Cité St Jean et Résidence Père Laval sont des régions qui ont été longtemps laissées pour compte et leurs habitants rencontrent pas mal de problèmes. En tant que députée, je vais essayer de mettre la pression sur les institutions afin de faire bouger les choses pour les habitants.

Q : Pourquoi les électeurs de Belle-Rose/ Quatre-Bornes doivent voter pour Nita Juddoo ?

A :  Les électeurs doivent voter de façon intelligente. Qu’ils ne gaspillent pas leur vote avec des candidats, qui une fois élus, « pou assizer ek fer zoli dan parlmen ». Au MMM, nous avons une équipe et un leadership solide et dynamique et de plus, nous somme l’un des partis politiques qui ne traînent aucune casserole. Il faut que les habitants de Belle-Rose/ Quatre-Bornes votent pour un réel changement.

Q : Est-ce que vous êtes un peu inquiète par rapport à l’abstention ?

A : Au début de la campagne, j’étais un peu sceptique par rapport à un manque de motivation et d’engouement des électeurs en raison de leur dégout avec certains politiciens. On leur a ainsi fait comprendre que s’ils ne comptent pas se rendre aux urnes, cela voudrait dire qu’ils vont faire le jeu du gouvernement. Il faut qu’ils envoient un signal fort au GM et ils doivent aussi réaliser que le pays a besoin d’un changement. Je peux vous dire que le nombre des électeurs qui avaient signifié leur intention de ne pas se rendre dans les centres de vote pour accomplir leur devoir civique a diminué.

Q : Le mot de la fin ?

A : Je souhaite que la campagne se poursuive dans le calme et la sérénité, sans aucun dérapage. Il faut aussi que tout cela se fasse dans le respect des adversaires et des habitants de Belle-Rose / Quatre-Bornes.

 

Dhanesh Maraye, PMSD: « Nou pou fer Moris vine ène paradis »

Candidat : Dhanesh Raj Maraye

Âge : 42 ans

Adresse : Quatre-Bornes

Études : Collège du St. Esprit, études tertiaires en Grande-Bretagne

Profession : Chargé de cours et consultant en finances

Situation familiale : Marié et père de deux enfants

Jeune, dynamique et ambitieux, le candidat bleu fait son entrée en politique. Xavier-Luc Duval le qualifie de « charismatique, humaniste et proche du peuple ». Dhanesh Maraye, en tant que politicien de la nouvelle génération, veut extirper le communalisme et la corruption et promouvoir la méritocratie. « Il existe une perception dans ce pays qu’on ne pourra jamais éradiquer le communalisme et la corruption », selon lui. Mais il refuse de baisser les bras devant ces fléaux qui rongent notre société et notre classe politique.

Q : La méritocratie et la non-exclusion d’une communauté spécifique dans le développement du pays semble être l’un des principaux thèmes de la campagne du PMSD à l’élection partielle au no 18. Pourquoi votre parti a choisi ces thèmes ?

A : Il faut être clair sur cela, la non-exclusion d’une communauté spécifique dans le développement du pays n’est pas réellement notre thème de campagne mais plutôt la méritocratie.

Nous, au PMSD, nous croyons que tous les Mauriciens, peu importe leur origine ethnique, ont leur place dans notre société. Il y a beaucoup de personnes qui pensent qu’elles ne pourront occuper des postes importants à Maurice. Tous les enfants de ce pays ont le droit d’aspirer être un jour à la tête de la MBC ou d’Air Mauritius. N’importe qui peut aussi aspirer à devenir Premier ministre à Maurice, peu importe qu’il soit hindou, créole, musulman ou chinois. Nous sommes en train de conscientiser la population sur la méritocratie pour remporter cette bataille.

Q : Votre leader Xavier Luc Duval est l’un des députés de cette circonscription. Croyez-vous que sa présence aura un poids dans cette élection ?

A : Certainement. En effet, nombreux sont les habitants de Belle-Rose / Quatre-Bornes qui respectent Xavier-Luc Duval, surtout pour le travail qu’il a accompli en tant que député. C’est une chose très positive à la fois pour le PMSD et pour moi.

Q : Un adversaire spécifique qui vous fait tiquer ?

A : Mon adversaire principal, ce sont plutôt les électeurs qui votent aveuglement. C’est-à-dire les gens qui ne prennent pas en considération les arguments et les messages que nous sommes en train de faire passer. Il faut à tout prix que les gens réalisent pourquoi le PMSD a fait le combat contre la corruption et le communalisme son cheval de bataille.

Il existe aussi une perception qu’on ne pourra jamais éradiquer le communalisme et la corruption, d’où la raison pourquoi bon nombre de jeunes préfèrent quitter Maurice pour faire fortune ailleurs car ils pensent qu’il n’y a pas d’avenir ici.

En ce qu’il s’agit de cette élection, la course est ouverte et nous avons de bonnes chances de la remporter. Le PMSD, par le biais de XLD, est présent dans cette circonscription depuis douze ans déjà et ni le MMM, ni le PTr, n’ont un député dans cette circonscription.

Q : Des craintes par rapport à un fort taux d’abstention ?

A : On aurait bien aimé que tous les électeurs de la circonscription no 18 accomplissent leur devoir civique le 17 décembre prochain. C’est l’engagement citoyen qui est le plus important.

Le gouvernement a fixé la date de ce scrutin à une semaine de Noël, il est normal qu’il y aura des abstentions. Mais je crois que le taux d’abstention ne sera pas celui que les gens prévoient.

Q : Pourquoi doit-on voter pour vous ?

A : Premièrement, j’habite et j’ai grandi à Quatre-Bornes et mes parents sont aussi originaires de cette localité.

Ensuite, durant ces cinq mois de campagne, j’ai pris connaissance des doléances et des requêtes des habitants de cette circonscription et nous avons des solutions pour résoudre leurs problèmes. Aujourd’hui, beaucoup de parents se posent beaucoup de questions sur l’avenir de leurs enfants, s’ils vont pouvoir décrocher un job en dépit de leurs certificats et diplômes.

Finalement, notre économie n’est pas en train de travailler en faveur des Mauriciens. Moris nepli ene paradis pou bane Morisien, nou pou fer moris vine ene paradis. Aussi, nous comptons faire un planning d’envergure de la ville de Quatre-Bornes, pour définir où se situeront les espaces de loisirs, les lieux artistiques, les centres commerciaux ou administratifs, entre autres. En outre, il faut se focaliser sur l’amélioration de la qualité de la vie des citadins et attaquer de front le problème du chômage.

Q : Le mot de la fin ?

A : Je demande aux électeurs de Belle-Rose / Quatre-Bornes de me faire confiance et de faire Xavier-Luc Duval confiance. Nous allons œuvrer et travailler dans l’intérêt des Quatrebornais et des Mauriciens en général.

 

Roshi Bhadain, Reform Party

Candidat : Roshi Bhadain
Âge : 46 ans

Adresse : Albion

Études : Études en Forensic Accounting et en droit au Royaume-Uni

Profession : Avocat

Situation familiale : Marié, trois enfants

Roshi Bhadain est l’homme qui a provoqué cette partielle en démissionnant de son siège de député le 23 juin, suite à des divergences avec Pravind Jugnauth. Il était le ministre de la Bonne gouvernance et des services financiers dans le gouvernement MSM. Perçu comme étant impulsif et radical, il se pose en celui qui veut bouleverser le système politique mauricien avec son Reform Party, mais quelque part reste un candidat controversé. Ses prises de position sur le Metro Express sont assez ambiguës.

Plusieurs fois injoignable, nous n’avons pu poser nos questions au leader du Reform Party.

 

Tania Diolle, Mouvement patriotique: « Réinventer la politique et la façon d’être député »

Candidate : Tania Alexandra Diolle
Âge :
32 ans
Adresse :
Quatre-Bornes
Études : Institut d’études politiques de Paris
Profession : Chargé de cours en sciences politiques à l’Université de Maurice

Tania Diolle n’est pas une nouvelle venue dans le monde de la politique. Pour rappel, elle avait été élue conseillère municipale à Quatre-Bornes sous la bannière MSM-MMM lors des élections municipales de 2012.  Elle avait par la suite démissionné de son poste pour des raisons professionnelles, quelque temps après.

Q : Le mot fort du Mouvement patriotique pendant la campagne est « Le Renouveau ».  De quel renouveau parlez-vous ?

A : C’est un renouveau par rapport aux idées et aux propositions que nous faisons à l’électorat du no 18.  Nous voulons identifier les problèmes auxquels font face les habitants de la circonscription et par la suite, apporter des solutions.  Nous allons à la rencontre des gens et nous misons sur la proximité avec les électeurs.

Q : Peut-on parler de renouveau, sachant que le MP a été créé à la suite d’une dissidence du MMM ?

A : Le terme renouveau n’est pas même pas relié avec le MMM. Eux, ils ne se réinventent pas, pendant que nous, si. Quand on parle de renouveau, on ne parle pas uniquement de campagne électorale. Nous cherchons à réinventer la politique et la façon d’être député à long terme. Il faut se rappeler qu’un député de la circonscription a apporté un amendement à la Constitution récemment alors qu’il était au gouvernement. Les électeurs de la circonscription n’ont pas été consultés. Il faut que les électeurs sachent ce que nous faisons de leurs votes.

Q : Vous avez été candidate municipale en 2012 et candidate pour un siège de député à l’Assemblée nationale cette année. Quelle est la différence entre les deux campagnes ?

A : C’est la même intensité, mais pas le même volume.  Je ressens la même chose. Cependant, on note un recul dans la confiance que les gens font aux politiciens. C’est la faute aux gaffes d’anciens députés.

Q : Qu’est-ce qui vous fait le plus peur, un adversaire un particulier ou l’abstention ?

A : L’abstention, c’est sûr.  Pour le moment, mes adversaires ne proposent rien de concret et cela ne m’inquiète pas.

Q : Le mot de la fin…

A : Faites confiance au renouveau et votez pour la candidate no 12, Tania Diolle.

 

 

 

Kugan Parapen, Rezistans & Alternative: « C’est le système que nous craignons »

Candidat : Kugan Parapen
Âge : 32 ans
Adresse : Vacoas
Études : Économie, Université de Warwick, Grande-Bretagne
Profession : Économiste

Il avait pris part pour la première fois aux élections générales de 2014 dans cette même circonscription no 18, Belle-Rose / Quatre-Bornes, et avait à lui seul récolté pas moins de 2 094 voix, pour finir septième au classement final. Le porte-parole de Rezistance ek Alternativ se présente une nouvelle fois comme candidat dans cette circonscription et ne peut qu’espérer faire mieux qu’en 2014.

Q : Quel est votre état d’esprit à quelques jours de la partielle ?

A : Je suis très serein ! Je suis également très impatient de savoir comment les électeurs de Belle-Rose/Quatre-Bornes vont se comporter lors de cette joute électorale. On veut que la campagne se termine au plus vite, car nous n’avons pas grand-chose à faire jusqu’à l’élection. Nous avons fait notre travail et nous avons fait part de nos idées aux électeurs.

Q : Comment s’est passée la campagne ?

A : Nous avons opté pour une approche différente des autres partis.  Nous avons mené une campagne progressiste donc pas d’affiches, zéro oriflamme, zéro bases et on s’est limité à une vingtaine de banderoles dans certains endroits stratégiques de la circonscription. Nous avons parlé aux gens, non pas pour leur vendre un candidat ou un parti politique, mais de façon pédagogique pour qu’ils réalisent les vrais enjeux socio-économiques. Nous leur avons proposé la vision de Rezistance ek Altervative pour contrer cette problématique. Ce n’est pas une chose simple mais nous nous sommes bien expliqués.  Le 17, les électeurs auront un choix à faire. Vont-ils continuer avec le même modèle politico-économique ou vont-ils solliciter un nouveau modèle ?

Q : Craignez-vous un parti ou un candidat en particulier ?

A : Non. Rezistance ek Alternative se présente comme l’alternative vis-à-vis des partis traditionnels.  Il n’y a pas un parti en particulier que nous craignons mais le système.  Ce dernier est redoutable  et la partie est loin d’être facile.

Q : Et l’abstention ?

A : Je ne pense pas qu’il y aura autant d’abstention, comme le pensent les observateurs. Nous avons rencontré pas mal de personnes et je peux vous dire que le taux d’abstention sera presque semblable au taux de 2014.

Q : Quel sera votre programme pour Quatre-Bornes ?

A : Si je suis élu, je vais être député de l’opposition. Il n’y a pas vraiment un programme « as such »  mais la priorité du jour est de savoir ce que feront les électeurs de cette circonscription.

Q : Pourquoi un électeur doit-il voter Kugan Parapen et pas un autre ?

A : Si une personne se sent oubliée et trahie par les partis traditionnels, si une personne est en quête d’un nouveau souffle, alors Rezistance ek Alternative et Kugan Parapen sont les alternatives.

 

 

Rajah Madhewoo, The Liberals: « Je suis l’unique choix dans ce scrutin »

Candidat : Dr Rajah Madhewoo

Âge : 63 ans

Adresse : Allée Brilliant

Études: DAV College, Université de Greenwich en Angleterre

Profession : Chargé de cours en Health & Social Care et psychologue, à Maurice et en Angleterre

Situation familiale : Marié et père de trois enfants

Psychologue de formation, ce bouillant travailleur social, président du Regrupma Travayer Sosyal, est connu pour mener une lutte contre ce qu’il perçoit comme des injustices. Il a été en première ligne lors de la contestation de la carte d’identité biométrique. Ce qui a retenu l’attention, c’est son affirmation selon laquelle il versera la moitié de son salaire de députe aux démunis s’il est élu.

Q : Pourquoi avez-vous décidé de participer à ce scrutin ?

A : Ce n’est pas la première fois que je participe à une élection législative. Comme j’ai un bon bagage dans le domaine de l’éducation et de la finance avec mes diplômes que j’ai obtenus en Angleterre, je souhaite partager ma connaissance avec les Mauriciens.

Q : Y a-t-il un candidat spécifique à cette élection qui vous fait peur ?

A : Non. Au contraire, je suis l’unique et le seul candidat de choix dans ce scrutin. De 1968 jusqu’à ce jour, ce sont toujours les membres des dynasties politiques qui ont contrôlé ce pays. Aujourd’hui, nous sommes dans un système politique où il n’y pas de vraie opposition. Au lieu que les membres de l’Opposition font leur travail au Parlement, ils se concentrent plus sur cette élection. Alors, les membres de l’Opposition aussi n’ont aucune crédibilité.

Je mets au défi les autres candidats de faire comme moi et d’offrir leur paye aux personnes pauvres et malades.

Q : Quels sont vos projets ?

A : Mes combats seront sur 3 axes : premièrement, je mènerais une « guerre » contre la carte d’identité biométrique ; deuxièmement, je verrais si l’hôpital Victoria est bien géré ; et troisièmement, je mènerais une lutte  contre la pauvreté et j’aiderais à améliorer la qualité de la vie des gens. Dans cette optique, je mettrais sur pied un bureau à Quatre-Bornes pour traiter les doléances des habitants et les aider à résoudre leurs problèmes.

 

Yuvan Aunuth Beejadhur, NFP : « Augmenter le pouvoir d’achat et rayer les dettes de la classe ouvrière »

Candidat : Yuvan Aunuth Beejadhur

Âge : 37 ans

Adresse : Quatre-Bornes

Études : Le Bocage International School, Université Américaine de Paris

Profession : Expert de la Banque mondiale sur l’économie bleue, professeur agrégé à l’Université de Genève

Situation familiale : Marié et père d’un enfant

Yuvan

Yuvan Aunuth Beejadhur, expert de la Banque mondiale sur l’économie bleue, est le co-président de la formation politique, Nouveau Front Politik. À 37 ans, ce Mauricien s’est installé aux États-Unis pendant plusieurs années où il a soutenu des projets de l’économie bleue et l’utilisation des ressources marines. Cette fois-ci, il compte apporter son expérience et son expertise dans son pays natal en tant que politicien. D’où la raison pourquoi il a décidé de participer à cette élection partielle.

 

Q : Pourquoi vous lancez-vous dans cette élection ?

A : Avec tous les problèmes auxquels les citoyens mauriciens doivent faire face, je me suis dit pourquoi ne pas me jeter dans l’arène politique, car je crois à un meilleur avenir pour Maurice. Il faut à tout prix qu’on trouve un autre chemin pour assurer l’avenir des Mauriciens.

Q : En tant que nouveau dans la politique, est-ce que les candidats des partis traditionnels vous font tiquer ?

A : Il n’y a rien qui ne me fait peur. Je crois que les anciens partis ont déjà fait leur temps et je reconnais qu’ils ont contribué au développement et à l’avancement du pays. Mais il est grand temps qu’il y ait du sang neuf au Parlement.

Q : Pourquoi les électeurs de la circonscription no 18 doivent-ils voter pour vous ?

A : Tout d’abord, je ne suis pas hypocrite, je fais tout ce que je dis et je ne suis pas là pour berner les gens. Ensuite, j’ai fait mes preuves à l’étranger et les électeurs pourraient me juger d’après mes capacités. Enfin, j’ai toujours cru en la capacité des Mauriciens et une fois élu, je vais promouvoir le mauricianisme.

Q : Quels sont vos projets pour Quatre-Bornes ?

A : J’ai plusieurs projets pour la circonscription de Belle-Rose/Quatre-Bornes. Parmi ces projets, j’essaierai d’introduire des programmes d’études et de loisirs aux jeunes de la localité.

En ma capacité d’économiste, je vais trouver des solutions pour augmenter le pouvoir d’achat et par ricochet, utiliser des méthodes pour rayer les emprunts que les gens issus de la classe ouvrière ont contractés auprès des banques. Je vais promouvoir le développement de l’économie bleue et des ressources marines. Je compte aussi implémenter divers projets cadrant avec le bien-être et l’épanouissement des femmes et des aînés.

La liste des autres candidats à cette partielle

ANTONIO Marie Laure Cindy Audrey Verts Fraternels
AUBEELUCK Danrajsingh Party Malin
BARBES-POUGNET Alexandre Ralliement Citoyen pour la Patrie
BASDEO Rajmohun Indépendant
BHUJUN Sonali , also known as Ria Front Libération National
BIZLALL Jack Mouvement Premier Mai
CHADY Tahidj Khan Indépendant
DILLUM Ashwin Kumar Indépendant
FAKEEMEEAH Cehl Mohamad Front Solidarité Mauricien
GHOORAHOO Subiraj Indépendant
GRAND-PORT Eric Desire Indépendant
GUNOORY Dewanand Indépendant
JADDOO Chandarmansingh, also known as Pramode Indépendant
JAGANAH Ramsamy, also known as Nitish Joganah Indépendan
JOHNSON Rodgers Desire Antonio Parti Taxi Militant Malere Morisyen
JOSON Louis Eddy, also known as Baby Joson La Ligue Republicaine
KARUTHASAMI Clivy Marino Mouvement Jeunesse Populaire Party
LUTCHMAN Prasram Mauritius Independent Party
NAZIR Ismael Front Libération National
PAYEN Kevin Indépendant
PERSAND Karandeo, also known as Ashiq Karan Mauritius Conservative Party
PURSUN Vivay Kanum, also known as Vivek Mauritian National Congress
RAMCHURN Aman Indépendant
RAMCHURRUN Vidyanand Indépendant
RAMKISSOON Hemraj Indépendant
RUGHOONAUTH Ravindrasingh Indépendant
SARATHEE Jayraj

 

Indépendant
SEETOHUL Gheereedharry Indépendant
SUMPUTH-RAMCHURN Reshma Muvman Travayis Militan
TAJOO Varun Kumar Singh Indépendant
VADAMOOTOO Nathalia

 

Indépendant
YENKANAH Nasanah

 

Indépendant