« Ena dimoune ine trape mo papa pou li pa kapav debattre », pleure Nashilah, la fille du défunt
Mardi 26 février, un drame s’est joué, à la route Bonnefine, à Pailles. Raffick Mauntah, âgé de 62 ans, a rendu l’âme suite à une crise cardiaque, en voulant défendre sa fille, Nashilah, impliquée dans un accident de la route survenu un peu plus tôt sur un carrefour.
Nashilah était au volant de sa voiture, lorsqu’elle a percuté un motocycliste. Blessé, le motocycliste devait faire appel à ses proches. Quelques instants après, le fils du motocyliste, un dénommé Salman Neeamuth, s’est pointé, fou de rage, sur les lieux.
Sur place, il devait commencer à injurier la conductrice, et lui a infligé des coups de poing au visage et à l’épaule.
Au même moment, Raffick Muantah est lui aussi arrivé sur le lieu de l’accident. En voulant s’interposer devant Salman Neeamuth pour défendre sa fille, le sexagénaire a reçu des coups de poing à la poitrine. « li fine bat mo papa kuma ene sovaz, ceki fer mwa pli sagrin sé ki enan dimoune ine trape mo papa pou li pa kapav debattre », dit-elle révoltée par cet incident.
Souffrant de problème cardiaque, Raffick Muantah s’est écroulé sur l’asphalte. La police de Pailles, mandée sur les lieux, devait mettre fin à l’altercation. Raffick Mauntah a été transporté à l’hôpital Dr. Jeetoo où son décès a été constaté. Le motocycliste a été transporté à l’hôpital par des volontaires. L’autopsie pratiquée par le Dr Gungadin, médecin – légiste sur la victime a attribué son décès à une « coronary insufficiency ».
« Zamé mo pa ti atan ki mo misier ine sorti lakaz pou li ale travay ek ki zamé li pa pou retourné », Mo pakoné aster kuma mo lavi pou alé san mo misié », se désole l’épouse de la victime. Selon ses proches, Rafick Mauntah, était un bon vivant, il n’a jamais eu des démêlés avec des gens auparavant.
Il laisse derrière lui son épouse et deux filles accablée par cette soudaine disparition.
Quant à son agresseur, Salman Neeamuth, il a été arrêté et conduit au poste de police des Line Barracks pour interrogatoire. Il est passé aux aveux, mais a affirmé aux enquêteurs de la police, avoir donné un seul coup de poing à la victime.
Le suspect a été traduit en cour de district de Port-Louis, le mercredi 27 février. Il fait face à une charge provisoire d’assassinat.
