Les enquêteurs de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) se trouvent actuellement au Danemark. Ils sont arrivés dans ce pays la semaine dernière et ont officiellement pris possession d’une copie du rapport de la Banque africaine de développement (BAD) avec la BWSC nier. Apparemment, plusieurs têtes devront tomber au mois de décembre. Une fin d’année mouvementée qui s’annonce.
Malgré la covid 19 qui sévit à travers le monde, les enquêteurs de l’ICAC sont actuellement au Danemark. Ils ont quitté Maurice le 24 octobre dernier pour se rendre dans ce pays du nord de l’Europe. Cette démarche fait suite à une demande de l’ICAC aux autorités danoises, concernant une copie du rapport de la Banque africaine de développement (BAD).
Après l’éclatement du scandale de la Centrale St. Louis, le Premier ministre, Pravind Jugnauth avait fait une demande après de la BAD pour avoir une copie du rapport de leur enquête. Mais il a dû se contenter d’un résumé. La BAD lui avait alors suggéré de se tourner vers la firme danoise, Burmeister & Wain Scandinavian Contractor (BWSC), qui était également en possession d’une copie du rapport.
C’est le rapport d’une enquête menée par la BAD, sur cette affaire de corruption alléguée. Ce rapport d’une centaine de pages fait état de pots-de-vin, concernant le projet de la centrale thermique de St. Louis, qui a coûté Rs 4,3 milliards au Central Electricity Board (CEB). Qui a touché ces pots-de-vin ?
En toute logique, le rapport devrait faire tomber plusieurs têtes, au mois de décembre. Une fin d’année qui s’annoncera plutôt mouvementée, selon des sources bien informées du Réduit Triangle.
Le rapport de 123 pages explique tout du début jusqu’à la fin. L’acte de corruption est aussi décortiqué, explique une source, qui affirme également que les informations qui ont transpiré jusqu’ici ne sont rien du tout comparé à ce que contient le rapport de la BAD.
Cela fait déjà plus de deux mois que les enquêteurs ont enclenché des démarches pour se rendre au Denmark. Mais la fermeture des frontières n’a pas facilité la tâche les limiers. Ils ont dû attendre la reprise de certains vols pour faire le déplacement. Mais à leur retour, ils devront passer par la quarantaine, et effectuer les tests pour la covid-19. Ce qui retardera certainement l’enquête. Mais pour les limiers, cela n’affectera en aucun cas leur enquête, qui avance lentement, mais surement.
La firme danoise a déjà pris des sanctions contre plusieurs de ses employés après avoir pris connaissance du fameux rapport. La police danoise a déjà initié une enquête sur cette affaire et a déjà effectué des arrestations.
