Sous les coups de sirène du Mauritius Trochetia, les Agaléens ont accueilli les 47 travailleurs indiens envoyés sur l’île par la compagnie indienne Afcons. Ils y seront pour plusieurs mois, d’autant plus que les travaux pour la construction d’une piste d’atterrissage ne commenceront qu’à partir de février 2019.
Sa sortie était prévue en début de la semaine écoulée, mais le Mauritius Trochetia a finalement quitté la rade de Port-Louis jeudi matin, en raison du mauvais temps qui affectait le pays lundi et mardi. La compagnie Afcons s’apprête ainsi à entreprendre les plus grands travaux jamais réalisés sur l’archipel et cela sans aucun permis Environment Impact Assessment (EIA).
C’est très tôt dans la matinée d’hier, samedi 1er décembre, qu’ont débarqué sur l’île d’Agalega les 47 travailleurs indiens. Ces derniers seront rejoints à la mi-décembre par 43 autres travailleurs. Plusieurs ingénieurs de la compagnie Afcons étaient aussi du voyage, tout comme les matériaux de construction et les véhicules qui seront utilisés sur l’île. Pendant plusieurs nuits, les travailleurs seront obligés de dormir à bord du Mauritius Trochetia et par la suite au Tsunami Refugee Centre, en attendant que des camps soient installés pour eux.
Selon les dires des autorités, ce projet au coût de Rs 3 milliards sera entièrement financé par la Grande Péninsule. La compagnie indienne Afcons devra construire une piste de 3 000 mètres de long, ce qui permettra aux gros porteurs de se poser dans l’archipel. Cela évitera aux habitants d’être tributaires des avions Dornier de la National Coast Guard (NCG) pour des évacuations médicales. Quant au port, qui sera aménagé sur une longueur de 150 mètres, il devrait permettre l’accostage de navires-cargos et de patrouilleurs offshore.
