Air Mauritius : La confiance des petits actionnaires trahie, selon la LCMSA

Deux représentants de la ‘Listed Companies Minority Shareholders Association’, Awadh Balack et Raj Ramlugun, déplorent le fait que plusieurs actionnaires minoritaires d’Air Mauritius ne pourront siéger ou prendre part à l’assemblée générale annuelle d’Air Mauritius, qui se tiendra le 30 mars prochain au Sugar Beach Hôtel à Flic-en-Flac.

On se rappellera qu’il y avait assez récemment une acquisition obligatoire des actions de plusieurs actionnaires minoritaires d’Air Mauritius. Or, plusieurs d’entre eux n’avaient pas accepté cette acquisition obligatoire à Rs 5.80 par action, certains allant même jusqu’à retourner le chèque qui leur avait été envoyé.

Malgré cette contestation, leurs noms ont été enlevés de la liste des actionnaires. Ce qui fait qu’ils ne pourront pas participer à cette assemblée. Pour ces derniers, on a « trahi la confiance des ceux qui ont injecté de l’argent dans Air Mauritius ».

Air Mauritius en piteux état ?

Raj Ramlugun maintient que tout a empiré et que rien ne va plus au sein de la compagnie d’aviation nationale. Cela alors que le gouvernement y a injecté Rs 25 milliards. Selon lui, lorsque Air Mauritius a été placée sous la férule d’Airport Holdings Ltd, un ‘business model’ tournant autour d’une « centralisation de pouvoir » a été adopté.

Airport Holdings Ltd ne fait que se concentrer sur le transbahutement des passagers ou du cargo. « Peut-on appeler cela un ‘business model’ ? Air Mauritius aurait pu faire beaucoup mieux. Comment peut-on laisser la compagnie dans un tel état ? », nous dit-il avec regret. Qui plus est, toute notion de redevabilité envers les actionnaires a depuis longtemps cessé d’exister.

« Les politiciens et leurs nominés doivent réaliser que la compagnie est un bien public, utilisant l’argent public et qu’elle n’est pas la propriété privée de qui que ce soit. On ne peut faire ce qu’on a envie de faire avec une chose appartenant au pays », affirme-t-il. Raj Ramlugun dit qu’il a attiré l’attention du Premier ministre sur cette affaire, mais qu’il « ne veut plus continuer à crier dans le désert ».