L’Independent Police Complaints Commission (IPCC) semble avoir agi vite pour une fois. Elle a, dans une correspondance en date du 16 juin dernier, informé Krishna Seetul que sa plainte contre la CID de Terre-Rouge a été transmise au bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) pour des poursuites contre les sept policiers qu’il a accusé de l’avoir torturé en 2020.
En effet, cette lettre signée, au nom du secrétaire de l’IPCC, soutient que l’enquête effectuée par l’organisme sur les accusations contre la CID de Terre Rouge a été bouclée et que le dossier a été envoyé au DPP. L’IPCC soutient avoir recommandé que l’inspecteur Derochoonee, le sergent Reedoye, les constables Purgas, Baptist, Begue, Shibchurn et Gokhool « are amenable to prosecution for the offence of assault with aggravating circumstance in breach of section 228 of the Criminal Code Act coupled with section 86 of Criminal Code Act ».
Soulignons que l’inspecteur Derochoonee, le sergent Reedoye ainsi que les constables Purgas et Gokhool sont déjà en liberté provisoire à l’issue de leur comparution en cour cette semaine.
Krishna Seetul, un habitant d’Arsenal, avait été arrêté par des éléments de la CID de Terre-Rouge en février 2020. Il était accusé de vol avec violence sur une sexagénaire. Dans sa plainte aux Casernes centrales, Krishna Seetul a allégué avoir été torturé par cette équipe de la CID de Terre-Rouge et qu’il avait eu deux jambes fracturées. Selon ses dires, les policiers lui auraient aussi asséné des coups de matraque électrique sur ses parties privées. La victime dit être toujours traumatisée après cette mauvaise expérience entre les mains de ces policiers. Krishna Seetul a d’ailleurs logé une affaire en Cour pour réclamer à la police et à l’Etat mauricien des dommages de l’ordre de Rs 90 millions.
ASH