- Sa famille déplore une négligence médicale et se demande s’il n’aurait pas dû être accompagné par un membre du personnel hospitalier
C’est l’incompréhension et la consternation chez les proches de Keny Davidson Alcindor, un jeune homme de 31 ans qui a perdu la vie mercredi dernier. La cause de son décès a été attribuée à une fracture du crâne. Craignant qu’il ait été victime de négligence de la part du personnel de santé de l’hôpital Jeetoo, où il s’était rendu pour des soins, la famille a porté plainte à la police. Sheila Venkatasamy, la mère de la victime, est accablée par la mort de son fils ainé et cherche des réponses.
Témoignant au micro de Sunday Times, l’oncle de la victime, Mooroogessen Venkatasamy, relate que Keny a été transporté à l’hôpital pour des soins le mercredi 15 mai 2024, en raison de troubles psychologiques et d’envies suicidaires. Il relate qu’il a dû appeler la police pour intervenir et maîtriser Keny. Une fois sur place, la police l’a menotté et transporté à l’hôpital, accompagné par sa mère, Sheila Venkatasamy.
À l’hôpital, les médecins ont constaté qu’aucun soin adéquat ne pouvait être fourni et ont référé la victime à l’hôpital Brown Sequard. « Mo neveu ti pe faire ban crise et nous finn amen li lopital. Laba docteur in dire bizin amen li mentale », relate l’oncle. Sheila a donc laissé son fils pour qu’il soit transporté vers cet établissement spécialisé dans une ambulance.
À peine avait-elle quitté l’hôpital pour regagner son domicile, qu’elle a été informée que son fils avait subi une fracture du crâne. Selon le personnel de santé, alors qu’ils transportaient Keny de l’hôpital Jeetoo à l’hôpital Brown Sequard, il aurait chuté du véhicule, ce qui lui aurait causé la fracture du crâne. La famille déplore qu’aucun personnel médical n’accompagnait la victime, et se demande pourquoi on a laissé une personne souffrant de troubles mentaux seule dans un véhicule du ministère de la Santé.
Le jeune homme a été admis aux soins intensifs pendant quelques jours et est décédé dans la soirée du lundi 21 mai. L’autopsie pratiquée a confirmé que son décès était dû à une fracture du crâne. La famille crie à l’injustice et réclame des explications. Elle ne veut pas que cette situation se reproduise pour d’autres. Les funérailles ont eu lieu le mercredi 22 mai.
Keny était un garçon tranquille, selon son oncle, sauf ces derniers temps. Il travaillait comme maçon mais, à la suite de problèmes personnels, il aurait soudainement commencé à devenir violent. Nul ne sait ce qui s’est passé. Sa voisine, Christelle, appelle les autorités à agir pour éviter que de telles situations ne se reproduisent et pour que le personnel de santé soit plus responsable dans l’exercice de ses fonctions. Selon elle, le ministère de la Santé doit fournir des explications sur cette affaire.
