[Ambassade de Maurice en Arabie Saoudite] Pas un seul Mauricien parmi les sept employés

Sept personnes sont employées à l’ambassade de Maurice à Riyadh, en Arabie Saoudite. Elles occupent divers postes, allant d’assistant administratif à messager, en passant par secrétaire, réceptionniste, interprète/traducteur et chauffeur. Le hic, c’est qu’aucun d’entre eux n’est Mauricien. En effet, le ministre des Affaires étrangères, Maneesh Gobin, en répondant à une interpellation du député travailliste Farhad Aumeer au Parlement mardi, a révélé que ces sept employés sont d’origine pakistanaise, palestinienne, yéménite, soudanaise et bangladaise.

L’on rappellera que des pèlerins mauriciens se plaignent souvent d’inaction ou d’un manque de communication de la part du personnel affecté à l’ambassade de Maurice en Arabie saoudite. Bien que cet organisme soit censé faciliter le Hadj ou la Umrah en Terre sainte pour les pèlerins, son rôle passif, malgré qu’il soit grandement plébiscité par le gouvernement pour des raisons politiques, est souvent mis en exergue. « Zou koz zis arabe, impossible pou communique are zot dans l’ambassade la », nous avaient déjà confié des pèlerins mauriciens qui s’y étaient rendus.

D’ailleurs, l’absence d’un officier mauricien sur place, en l’absence en permanence de l’ambassadeur Showkutally Soodhun lui-même, étant en disgrâce au royaume saoudien, est régulièrement décriée, surtout lorsque les pèlerins sont confrontés à des difficultés. D’autant qu’en Arabie saoudite, l’anglais est rarement utilisé ou compris par les locaux, compliquant la situation. D’où l’importance d’avoir sur place un Mauricien pouvant à la fois communiquer avec les pèlerins et avec les autorités saoudiennes pour faciliter les choses.

À noter aussi que Maneesh Gobin, tout en louant le gouvernement pour avoir ouvert une ambassade en Arabie saoudite, a tout bonnement fait fi de la première partie de la question parlementaire portant sur le budget annuel qu’engloutit cette ambassade perçue jusqu’ici comme un éléphant blanc.