Appel émouvant d’une mère de famille

Une histoire bouleversante que celle de la famille Babooa à Guibies, Pailles. Hafez Babooa est une mère de 64 ans. Elle doit s’occuper de sa fille, Mehjabine, âgée de 29 ans, qui est épileptique, et de ses trois petits-enfants, âgés entre 7 et 10 ans.

Cette famille est profondément affligée par la maladie et la pauvreté. Mme Hafez Babooa est dans une situation critique, pouvant à peine subvenir à ses propres besoins, sans parler de ceux de sa fille et de ses petits-enfants. Elle ne sait plus vers qui se tourner.

Mme Hafez Babooa nous dit vivre un cauchemar en permanence depuis que sa fille Mehjabine s’est séparée de son mari il y a environ 5 ans.  Cette dernière souffre d’épilepsie depuis qu’elle a 3 ans, et vu son état, elle ne peut pas travailler pour nourrir ses trois enfants. Sa maladie peut survenir n’importe où et quand, sans crier gare.  Il faut que quelqu’un reste en permanence auprès d’elle.

Son ex-mari ne vient jamais les voir. Une demande de pension alimentaire devant la cour est restée apparemment vaine.

Or, Mme Hafez Babooa souffre elle-même de complications de santé. Elle a aussi subi une opération du cœur, mais ne peut se permettre de prendre du repos. « Depi mone opérer, mo pas pe reposer. Mo pe reste marcher pour mo kapave gagne en ti l’argent pou mo ban ti zenfant », nous explique-t-elle.

Les cinq membres de cette famille doivent survivre de la maigre pension que reçoit Hafez Babooa de la Sécurité sociale. Elle doit parfois aller mendier devant les mosquées.

Comme un malheur ne vient jamais seul, Mehjabine Babooa a aussi reçu une lettre de rejet de la part de la Sécurité sociale en date du 5 novembre, concernant sa pension d’invalidité. La lettre fait état que “The Medical Board has found your degree of disablement is less than 60 percent.” Cela alors que cette dernière est dans l’incapacité totale de travailler, car elle peut avoir une crise d’épilepsie n’importe quand. Elle a reçu sa pension d’invalidité pour le mois de mai de cette année, et puis il n’y a plus eu de versements, jusqu’à la réception de la lettre du 5 novembre.

Par ailleurs, la Sécurité Sociale lui aurait annoncé une aide sociale à hauteur de Rs 4 000 pour ses trois petits-enfants mais pour les mois de septembre, d’octobre et de novembre, elle n’a reçu que Rs 2 400. Où est passé le reste de cet argent ? se demande Mme Hafez Babooa.

Mme Hafez Babooa lance un appel pressant aux autorités, surtout à la Sécurité sociale, de bien vouloir considérer son cas et de lui fournir l’aide dont elle a besoin pour pouvoir survivre.