Après 24 ans sans ses nouvelles : La famille Soorar à la recherche de Farhzadally

Qu’est-il advenu de Mohammad Farhzadally Soorar au Danemark ? Ses proches à Maurice se rongent les sangs. En 1989, alors âgé de 12 ans, Mohammad Farhzadally Soorar et sa mère Rookshana Soorar quittent le pays pour s’établir au Danemark. En 1994, les proches de Mohammad Farhzadally Soorar à Maurice ont eu de ses nouvelles pour la dernière fois. Il habitait alors à Copenhague, la capitale danoise.

Aujourd’hui, plus de deux décennies après, Ansoo et Shamirah, respectivement la tante et la cousine de Farhzadally Soorar, veulent retrouver ce dernier et ne lésinent pas sur les moyens. Ansoo, 66 ans, explique : « On était en 1994. Un policier nous recherchait dans notre localité mais a pris trois jours pour savoir où nous habitions. Il nous a finalement mis au courant que notre sœur est morte au Danemark. Nous étions sous le choc ! Elle n’était pas continuellement en contact avec nous, mais nous envoyait des cassettes enregistrées. D’un seul coup, tout cela a pris fin. La police nous a demandé si nous voulions faire les démarches nécessaires pour rapatrier le corps à Maurice. »

Les obsèques de la Mauricienne ont eu lieu au Danemark  en présence de Farhzadally. La famille de Rookshana avait envisagé de faire rapatrier la défunte  mais devait abandonner l’idée, faute de moyens, se souvient Ansoo, les larmes aux yeux. Farhzadally Soorar va alors appeler les membres de sa famille à Maurice pour leur annoncer une nouvelle horrifiante. Selon ce dernier, Rookshana aurait tué un autre de ses fils (né au Danemark) et se serait ensuite suicidée. 

Depuis, la famille n’a plus eu de nouvelles de Farhzadally Soorar. S’il est toujours vivant, ce dernier doit être âgé de 41 ans, selon sa tante. « Ce qui est encore plus triste,  j’ai un cousin au Danemark mais qui ne garde aucun contact avec nous. Nous avons multiplié les démarches pour entrer en contact avec lui, mais depuis 24 ans nous n’avons eu aucune réponse », explique la fille d’Ansoo et cousine de Farhzadally, Shamirah.

Cette dernière s’insurge contre les pensées de certaines personnes. « Quand nous recherchons notre cousin, cela veut-il dire que nous ‘pe rode di bien’ ? On veut juste avoir de ses nouvelles, rien de plus ! Nous avons sollicité le ministère des Affaires étrangères. Ces officiers n’ont aucune façon de parler correctement et la même chose s’applique pour la police », dit-elle.