Après la Baleine Bleue et le Momo Challenge : La Brigade des mineurs sur le qui-vive

Un jeu qui commence sur les réseaux sociaux, pour finir au bout d’une corde. Ce n’est pas la nouvelle chorégraphie de l’été. Le «Momo Challenge » ressemble plutôt au jeu de la mort, « la baleine bleu », qui a déjà fait plusieurs victimes dans le monde. Ce sont généralement les enfants et les adolescents qui sont visés par ce “jeu”. Un jeu qui commence sur les réseaux sociaux, pour finir au bout d’une corde. Le 29 juillet 2018, quelque part à Buenos Aires en Argentine, une fille de 12 ans a été retrouvée morte, pendue à un arbre dans son jardin. Momo fait sa première victime. C’est en fouillant dans son mobile que les autorités ont découvert cette piste.  Le 5 août de la même année, un garçon de 13 ans est la deuxième victime de ce challenge. Il est retrouvé pendu dans sa chambre à Santa Cruz.

En effet les administrateurs assignent des tâches quotidiennes aux victimes, comme de se lever à des heures improbables pendant la nuit, de regarder des films d’horreur ou de se mutiler. Le 50ème jour, c’est l’ultime consigne qui est donnée, celle de se suicider. Le jeu commence sur Facebook, où les victimes sont invitées à communiquer avec les administrateurs à travers un numéro inconnu.  Il suffirait d’enregistrer le numéro dans le répertoire pour voir apparaitre sur l’écran un avatar, pour le moins, horrible, montrant le visage d’une femme aux yeux exorbités et aux traits horrifiques. C’est l’œuvre de l’artiste japonaise Midori Hayashi, n’ayant aucun rapport avec le «Momo challenge ». La Baleine bleue a fait 130 victimes rien qu’en Russie, là où le challenge a commencé. Selon les différentes enquêtes, Momo aurait commencé au Japon. Le nom a fuité dans les médias et c’est là que d’autres utilisateurs s’en sont emparés. Un jeu stupide, inutile et qui entraine la mort qui inquiète les parents et les autorités, et il y a de quoi.

Les autorités, de par le monde, ont déjà commencé à mettre les parents en garde contre ce jeu de manipulation fatal, ce que vient également de faire la Brigade des mineurs à Maurice.  Le DPC Ammeer de la Brigade des mineurs se veut rassurant. Tout n’est pas perdu selon lui.  Ce dernier anime des séances de travail avec les jeunes dans les écoles afin de les conscientiser contre les dangers que représente ce genre de chose.  Pour le DPC, les parents ont un rôle super important dans la lutte contre la prolifération des jeux bidon.  «Tout peut se faire dans le dialogue. Il faut que les parents aient une conversation ouverte et directe avec leurs enfants afin de repérer si quelque chose ne va pas », explique-t-il.  « Il faut que les parents puissent décourager les enfants à prendre ces chemins qui mènent à rien. Il est important d’avoir une surveillance permanente sur l’enfant et cela se fait à travers des questions. Il faut que le parent pose des questions.  Et cela doit se faire au quotidien », insiste le DPC Ammeer.  Ce dernier explique qu’au niveau des autorités, la Brigade des mineurs est prête à intervenir et que la sensibilisation se fait dans les écoles.