Après une course-poursuite d’une heure : Violente agression d’un jeune de 22 ans

Mervin Choytun, un habitant de Piton de 22 ans, est traumatisé après qu’il ait été violemment agressé ce mercredi 5 mai quelque part dans le Nord. Alors qu’il a déjà porté plainte pour agression contre un habitant de Pointe-aux-Piments, il déplore que la police reste les bras croisés quand il s’agit d’interpeller son agresseur.

« Je ne peux plus dormir. Je suis en proie à des envies de suicide », nous déclare-t-il. C’est deux mois de cela que tout commence, juste avant le confinement. Mervin avait loué une voiture d’un habitant de Pointe-aux-Piments, Rakesh (prénom fictif). Il s’était acquitté de tous les frais nécessaires.

« Un monsieur m’avait abordé sur le parking d’un supermarché alors que j’étais dans cette voiture. Il m’avait demandé si la voiture était à vendre. Je lui avais dit que la voiture ne m’appartenait pas. J’avais alors appelé Rakesh sur son portable pour le lui demander », nous explique-t-il.  

Peu de temps après, la vente de la voiture avait été effectuée, et Mervin confirme qu’il était présent au moment de la vente. Selon lui, la vente a été faite selon les règles, et maintient que le monsieur avait bien remis l’argent à la mère de Rakesh, qui était la propriétaire de la voiture.

Toutefois, selon Mervin, cette dernière s’était rendue au poste de police de Triolet par la suite et avait demandé à Mervin de venir sur place. Elle devait apparemment se plaindre qu’on lui devait encore de l’argent. Les policiers devaient alors dire à la mère de Rakesh qu’ils ne voyaient pas ce que Mervin venait faire dans cette histoire, vu que la vente de la voiture avait été faite à une tierce personne.

La mère de Rakesh devait alors conduire Mervin chez elle. Selon Mervin, des gros bras avaient formé un comité d’accueil chez cette dernière. On l’aurait alors amené à signer un papier sous contrainte, à l’effet que c’est lui qui avait acheté la voiture de la mère de Rakesh et qu’il lui devait de l’argent, soit Rs 175 000. « Ils avaient menacé de me tuer et de faire disparaitre mon corps. La mère de Rakesh devait me dire qu’elle n’avait peur de personne. Elle devait me dire qu’elle était parentée à un ‘Private Parliamentary Secretary’ (PPS), et qu’elle faisait elle-même de la politique. Elle devait me dire qu’elle avait déjà menacé plusieurs personnes dans le passé. Elle m’a donné un délai de deux semaines pour lui remettre cet argent », nous explique Mervin.

Le jeune homme devait par la suite consigner une ‘Precautionary Measure’ au poste de police de Piton. Les policiers lui demandent où est son masque alors qu’il avait été blessé au visage

Ce mercredi 5 mai, Mervin Choytun était dans sa voiture à Mon Choisy, quand il devait remarquer que Rakesh le suivait dans une voiture. En proie à la terreur, Mervin devait commencer à rouler à vive allure. La filature a duré une bonne heure. Mervin devait finalement essayer de chercher refuge au poste de police de Triolet.

Malheureusement, il s’était dirigé dans un chemin sans issue. L’ayant coincé, Rakesh devait lui lancer : « Zordi mo pu touye twa ! To pa pu sorti la vivant ! » Ce dernier devait endommager la voiture de Mervin. À un moment donné, il a pu agripper Mervin à travers la fenêtre de la portière. Il devait déchirer sa chemise et devait tenter de l’étrangler. Mais Mervin, qui avait été blessé au visage, devait parvenir à démarrer sur les chapeaux des roues. Il a ainsi pu s’enfuir des griffes de son bourreau.

Au poste de police de Triolet, les policiers devaient se montrer sceptiques quant à son histoire. « Alors que j’avais été blessé au visage, des policiers devaient me demander où était mon masque », dit-il, choqué.

Mervin s’insurge aussi du fait qu’un caporal insistait avec lui que ce n’était qu’un accident, avant de finalement accepter de prendre sa déposition. Mais il devait tomber des nues lorsque les policiers devaient lui expliquer que vu que c’était la première fois que Rakesh l’avait agressé, il n’y aurait pas d’arrestation.

Il s’est par la suite rendu à l’hôpital pour des traitements. Affaire à suivre.