Le journaliste Harish Chundunsing poursuit l’État mauricien et la police pour une somme de Rs 5 millions, suite à son arrestation qu’il qualifie d’arbitraire. Il accuse les autorités de violation de ses droits fondamentaux et d’abus de pouvoir.
En mai 2023, il a été arrêté à son domicile par la Special Striking Team (SST) pour un post publié sur Facebook, jugé polémique. Conduit de force au siège de la SST, il aurait été contraint de révéler ses sources sous la menace de poursuites. Durant son interrogatoire, le surintendant de police (SP) Jagai lui aurait tenu des propos intimidants.
Le journaliste a ensuite été détenu plusieurs heures dans un véhicule de police avant d’être présenté à la Cour de Curepipe. Bien qu’il ait rempli les conditions de caution, il a été conduit de nouveau chez lui pour une perquisition, qu’il considère comme inutile et abusive.
En juin 2023, ses avocats ont demandé le retrait de la charge provisoire, en raison du manque de preuves. En octobre, le Directeur des Poursuites Publiques (DPP) a confirmé l’absence de fondement pour l’accusation, et la Cour a radié la charge.
Harish Chundunsing affirme avoir subi un stress important et une atteinte à sa réputation. Il considère les actions de la SST comme une atteinte grave à ses droits, et demande réparation pour le préjudice subi.
Cette affaire met en lumière les enjeux de la liberté de presse à Maurice et pourrait poser un précédent juridique important pour la protection des journalistes dans le pays. Il est représenté par Me Bebakur Rampoortab, avoué, et Me Antoine Domingue, SC.