Arrestation de neuf Iraniens dans les eaux mauriciennes : Leur patron attendu à Maurice

Ce n’est que lundi que prendra fin leur période de quarantaine et ce n’est qu’alors que les choses sérieuses commenceront concernant leur interrogatoire. Les neuf pêcheurs iraniens sont actuellement en quarantaine et en détention dans un centre de formation de la « National Coast Guard » (NCG) à Le Chaland depuis vendredi. Des neuf pêcheurs, quatre ont été testés positifs à la Covid-19. Raison pour laquelle ils ont été placés en isolement, tout comme deux officiers de la garde-côte nationale.

Des développements de taille sont intervenus au courant de la semaine écoulée. Les enquêteurs mauriciens, à travers Interpol, sont parvenus à communiquer avec le propriétaire du bateau saisi le 10 janvier dernier, à environ 590 kilomètres au nord de Port-Louis. Le navire est bel et bien enregistré comme un bateau de pêche dans un petit village à l’est de l’Iran. Interpol a pu avoir la confirmation que les neuf personnes, dont trois sont d’origine pakistanaise, travaillent sur ce bateau de pêche depuis plus d’un an et qu’elles sont habituées à des sorties en mer, allant de deux semaines à un mois. D’habitude, ces pêcheurs voguent dans les eaux entre l’Iran et l’Arabie Saoudite, descendant des fois jusqu’à dans les parages de l’Inde.

Les informations recueillies par Interpol révèlent que le bateau de pêche des Iraniens aurait été victime d’une attaque des pirates dans les eaux entre l’Oman et l’Inde vers le 5 janvier dernier. Des matériels ainsi que leur nourriture ont été volés. Aussitôt libérés des mains des pirates, les pêcheurs ont pris la fuite en direction d’Agaléga avant d’être à nouveau pourchassés par un autre navire. Craignant qu’il s’agisse encore une fois des pirates, ils ont tenté de prendre la fuite. Sauf que cette fois-ci, il s’agissait des officiers de la National Coast Guard (NCG) de Maurice, qui étaient en patrouille sur le CGS Barracuda.

Dans un premier temps, ils ont eu de grosses difficultés pour communiquer avec l’équipage du Barracuda. Alerté, c’est l’Interpol qui a pris le relais de cette affaire, avant de retracer le propriétaire du bateau, à travers les autorités iraniennes. Ce dernier a confirmé qu’il avait perdu contact avec son équipage depuis le 10 janvier car leur radio était éteinte. Il a expliqué que quelques jours avant le 10 janvier, il a reçu un appel radio de l’équipage, lui informant qu’il avait été victime d’une attaque. Le propriétaire du bateau compte prochainement venir à Maurice pour rencontrer les autorités, ainsi que ses hommes. Il apportera des documents visant à prouver leur identité.

Même si ces informations sont prises avec des pincettes au niveau de Maurice, les enquêteurs ne veulent pas brusquer les choses. Ils comptent procéder à des interrogatoires en présence d’un interprète dès la semaine prochaine. Et il est aussi prévu qu’ils seront tous inculpés sous une accusation provisoire pour avoir navigué dans les eaux mauriciennes sans autorisation, selon la loi maritime.

Une affaire à suivre…