Arshad Gassita est un jeune avocat qui vient de prêter serment le 20 janvier 2023 devant la cheffe-juge, Rehanna Mungly-Gulbul. Un rêve qui se concrétise pour le jeune homme. Cet ancien élève du collège Saint-Esprit dit s’inspirer de feu Me. Yousuf Mohamed. « Yousuf Mohamed a toujours été une grande inspiration pour moi, et cela depuis mon enfance », nous confie-t-il. Mais le destin a voulu que ce soit des études de gestion qu’il a d’abord faites à l’Université de Maurice afin de décrocher un ‘BSc in Management’. Il avait ensuite obtenu un emploi dans ce domaine au sein d’une compagnie.
« Mais déjà, je voulais rejoindre la profession d’avocat, que je considère comme étant une profession très noble, », précise-t-il. Il a ainsi effectué son LLB à l’Université de Londres, de 2015 à 2018. Il a ensuite fait son ‘Bar Exam’ en Angleterre. « Très vite, j’ai réalisé que le droit était ma tasse de thé », nous dit-il, quoique les examens du barreau aient été un véritable défi pour lui. Qui plus est, il a dû affronter seul, loin de chez lui, la pandémie de covid-19, qui faisait alors des ravages en Angleterre. Ce qui lui a contraint de passer deux ans de plus en Angleterre. Ce qui n’était pas facile pour lui et sa famille. Il lui a fallu en tout 7 ans d’études pour qu’aujourd’hui, il soit avocat. « Pour en arriver là, il m’a fallu beaucoup de détermination, de persévérance et de conviction », dit-il.
De retour au bercail, il avait commencé son ‘pupillage’ avec son idole, Yousuf Mohamed. Ensuite, son fils, Shakeel Mohamed, avait pris la relève. Il a aussi côtoyé des hommes de loi hors-pairs comme Yahya Nazroo, Shawkut Oozeer et Robin Mardaymootoo. Le jeune avocat se dit préoccupé par les fléaux qui rongent la société. « Le fléau de la drogue me préoccupe particulièrement. Il y a un trop grand nombre de consommateurs de drogue », dit-il. Il plaide ainsi pour un meilleur encadrement et une meilleure conscientisation des jeunes face à ce fléau. Un autre sujet de préoccupation pour le jeune juriste : les problèmes familiaux, tels que les divorces, sont en hausse de nos jours. « Je suis aussi très inquiet par le nombre de familles déchirées dans la société mauricienne. Comme avocat, je souhaite venir en aide à ces familles », nous dit-il.
Arshad Gassita a une pensée spéciale pour son père, qui était enseignant en mathématiques au collège du St. Esprit, qu’il fréquentait lui-même. Ce dernier l’a en effet guidé tout au long de cette épreuve. « Mon père n’était non seulement mon enseignant mais aussi mon ami et mon guide. C’est grâce à mon père que j’ai pu devenir lauréat dans la filière classique. Sans mes parents, je n’aurais jamais atteint mon objectif », nous dit-il. Quels sont ses conseils pour les jeunes ? « Je demanderais aux jeunes de bouquiner plus car avec l’avènement de nouvelles technologies et des réseaux sociaux, il y a eu une baisse en ce qui concerne le niveau d’éducation des jeunes », dit-il.
