Arvin Boolell traîne le Speaker en Cour suprême

Le Leader de l’Opposition, Arvin Boolell, a logé une action en Cour suprême durant la semaine écoulée, réclamant l’intervention de cette instance pour empêcher le Speaker, Sooroojdev Phokeer, de restreindre ses activités dans son bureau dans l’enceinte de l’Hôtel du Gouvernement et de faire déplacer son bureau.

Le 13 août, Arvin Boolell avait invité la presse après le naufrage du Wakashio.  Or, le Speaker devait donner des instructions à la police pour empêcher les journalistes d’avoir accès dans le bureau d’Arvin Boolell, qui n’eut d’autre choix que de donner sa conférence de presse dans la rue.

Arvin Boolell devait recevoir une correspondance le 17 août émanant du ‘Clerk’ de l’Assemblée nationale. Selon cette missive, il doit tenir une conférence de presse uniquement quand le Parlement siège et doit aborder des affaires qui ont été soulevées durant les débats parlementaires. En outre, le Speaker était en train de considérer la possibilité de délocaliser son bureau.

Pour Arvin Boolell, c’est là un ‘colourable device’ pour le museler et de l’empêcher de faire son travail comme leader de l’Opposition. C’est le devoir du Leader de l’opposition, dans une démocratie, de critiquer la politique gouvernementale, et de le faire même si le Parlement ne siège pas, fait-il ressortir dans sa plainte.

Le Speaker et le Clerk se sont arrogés le droit de décider quand, et sur quoi, le Leader de l’Opposition peut s’adresser aux médias dans son bureau, avance-t-il dans sa plainte. Il est clair qu’il y a eu violation de la Constitution, quant aux prérogatives et à la liberté d’expression du Leader de l’Opposition.

Arvin Boolell demande ainsi à la cour de déclarer que les agissements du Speaker et du ‘Clerk’ sont en violation de la Constitution, et de décréter nulle et non avenue leur décision. Il a retenu les services de Me Sanjay Bhuckory et de Me Milan Meetarbhan, avocats.