[AUDIO]: Les négociations entamées par des émissaires auprès de Dawood Rawat (2ème partie)

Affaire BAI

Sunday Times a révélé, dans son édition du 21 mai, une partie des négociations que les émissaires Swadeck Taher, ancien CEO de Bramser Services Group, et Satar Hajee Abdoula, ancien administrateur nommé par le gouvernement, ont eues avec Dawood Rawat le 20 avril 2015 à Paris. Des négociations qui ont été entamées auprès du Chairman Emeritus de la BAI à la requête de Pravind Jugnauth, alors ministre des TICs et Roshi Bhadain, ministre de la Bonne Gouvernance, selon les protagonistes. Le deal était le suivant : « I want to do the headlines for the people that we have secured all of Dawood Rawat’s properties worldwide […] At the end of the day, they (ndlr: le gouvernement) got to save face. You have to secure your family and the executives. What has started will die a natural death”.Dans cette deuxième partie, nous revenons avec d’autres bribes de cette conversation ô combien révélatrice.

Ponzi or not ?

L’un des deux émissaires relate une conversation qu’il a eue avec André Bonieux, un des premiers administrateurs du groupe BAI nommé par le gouvernement. « I met with André and I said to him. Are you going to say it’s a Ponzi or not? He said no, I’m not going to say it’s a Ponzi but I’m going to side with the Minister ».

“Whole mess”

Le rôle joué par certains ministres dans cette affaire est aussi évoqué. « One part of Government knows it’s a whole mess. Vishnu doesn’t listen to anybody and Anerood listens to Vishnu. That’s where the problem is. Anerood listens to Vishnu because they are together for a long time and no-one else can talk to anybody. And Roshi is a loud-mouthed. I think he’s making a name for himself. He’s always been a loud-mouthed. It’s nothing new as he is concerned. The stupid link is the Attorney General. He is not clever enough ».

Les actions dans ‘The Sands’

Satar Hajee Abdoula révèle sa proximité avec Pravind Jugnauth et explique comment il l’a soutenu par rapport à l’hôtel The Sands, dont les actionnaires majoritaires sont les beaux-parents et l’épouse de l’actuel Premier ministre. « Everybody was against Pravind. I was the only one who stood by him. When Navin wanted to grab the hotel of Sands, I was the only one who stood by him. That’s the relationship. Nothing else. I don’t ask him for anything…»

L’appel de Pravind Jugnauth

Au bout de 3h 45 minutes, l’un des émissaires reçoit un appel téléphonique, qu’il soutient être celui de Pravind Jugnauth. « Allo boss ! » C’est ainsi qu’il commence la conversation. « Mo croire nou korek lor deal […] d’ici lotte week-end, nou pou collaborer… » Écoutez la bande sonore pour connaître la teneur de cette conversation.