Après plus de quatre ans sous une accusation provisoire de blanchiment d’argent, aucune charge formelle n’a été retenue contre Sada Curpen. Dans un ruling rendu le jeudi 15 mai, la magistrate Zeenat Cassamally a statué : si rien n’est engagé d’ici le 15 octobre 2025, l’affaire sera rayée sans condition.
Depuis décembre 2020, Sada Curpen fait l’objet d’une accusation provisoire de blanchiment d’argent liée à l’achat d’un appartement et d’un JCB, pour un montant total de Rs 3,3 millions. L’accusation repose sur des soupçons selon lesquels ces biens auraient été acquis avec les produits d’activités criminelles.
Quatre ans et quatre mois plus tard, aucune charge formelle n’a encore été déposée. Le magistrate Zeenat Cassamally a souligné que cette lenteur pourrait sérieusement compromettre le droit de l’accusé à un procès équitable, garanti par l’article 10(1) de la Constitution.
Malgré les explications de la police – qui cite la pandémie de Covid-19, la complexité du dossier et l’existence de plus de 400 chefs d’accusation potentiels – la Cour s’interroge : pourquoi une seule charge provisoire a-t-elle été maintenue contre Curpen alors que l’enquête couvre d’autres suspects et propriétés ?
La magistrate a rappelé que la liberté de mouvement de l’accusé est restreinte depuis 2020, et que cette situation prolongée, sans issue judiciaire claire, porte atteinte à ses droits fondamentaux. Le tribunal a donc lancé un ultimatum : si aucune charge formelle n’est déposée d’ici octobre, l’affaire sera close.