Bloqué aux Comores Dharmarajhen Kullean : « Mentalement et physiquement à bout »

 

Malgré que les autorités insistent qu’elles fassent tout pour le rapatriement des Mauriciens, de nombreux compatriotes sont toujours bloqués à l’extérieur et n’ont aucun brin d’espoir pour rentrer au pays. Dharmarajhen Kullean, 55 ans se trouve aux Comores depuis janvier dernier. Ce Mauricien s’est envolé pour ce pays dans le cadre d’un emploi qu’il aurait obtenu. Il devait retourner à Maurice en mars. Compte tenu de l’implosion de la pandémie de covid-19 à travers le monde, il est resté bloqué aux Comores sans aucun revenu. Ne pouvant plus subvenir à ces besoins primaires, il est mentalement et physiquement à bout.  Au début, il était hébergé par un ami et ensuite, il a dû prendre une maison à louer. La fermeture de la frontière mauricienne n’a laissé d’autre choix à Dharmarajhen que de rester aux Comores. « J’ai essayé tant de fois de venir à Maurice mais Comores est un pays éloigné et toutes ses frontières ont également été fermées, il était donc très difficile d’aller à Madagascar, au Kenya ou à La Réunion ou à Dubaï pour obtenir un vol affrété. »

Il avait pris son billet aller-retour sur un vol de Kenya Airways. Or, seuls les vols d’Emirates Airlines et d’Air Mauritius seront autorisés à atterrir chez nous à partir du 1er octobre. D’ailleurs, il doit se rendre en Tanzanie pour prendre un vol pour aller à Dubaï pour retourner Maurice via Emirates Airlines. « Je dois trouver de l’argent pour payer ce billet d’avion. J’ai un prêt auprès de la MCB que je n’ai pas honoré depuis 10 mois. La banque m’a fait parvenir une mise en demeure car j’ai mis ma maison en garantie. Je leur ai dit que je paierais à partir d’août 2020, dommage que je sois toujours là et que je n’ai pas pu honorer mon engagement. », ajoute-t-il. Comme il ne reste pas beaucoup de jours avant l’ouverture des frontières, Dharmarajhen s’inquiète de plus en plus surtout qu’après le 1er octobre, le séjour en quarantaine sera payant entre Rs 40 000 et Rs 50 000. Il nous revient par ailleurs qu’un mail a déjà été envoyé au ministère des Affaires Étrangères il y a quelques mois suivis d’un autre la semaine dernière sans aucune réponse à ce jour.