Blue Whale: le nouveau mal du siècle

C’est déroutant pour ne pas dire diabolique, le jeu nommé Blue Whale qui ronge et dévore nos jeunes. Récemment, les internautes sont submergés par des messages et même des images et des vidéos sur les réseaux sociaux. Ce sont des messages, porteurs mortuaires qui nous informent sur les méfaits et les conséquences tragiques qui ensorcèlent les jeunes cervelles.

Le jeu Blue Whale est un jeu internet, connu mondialement, de par les épreuves attribuées aux joueurs par les administrateurs pendant une durée de 50 jours et dont la dernière est le suicide. Ce jeu de mauvais augure prit naissance en 2013 avec le groupe de la mort sous le nom de F57 et dont encourt le premier cas de suicide en 2015. Philippe Budeikin, ex étudiant en psychologie, expulsé de l’université, fut le créateur de Blue Whale. Il prétend avoir inventé ce jeu dans le but de ‘nettoyer’ la société en demandant aux indésirables ou âmes sensibles de se suicider.

En 2016, Blue Whale acquiert une popularité d’ascenseur parmi les ados quand un journaliste russe tira la sonnette d’alarme. Il attribua plusieurs cas de suicide au Blue Whale ainsi engendra une vague de panique en Russie. Ce jeu est basée sur une relation confiante créée entre le participant et les administrateurs. Ces derniers détiennent des informations essentielles sur le participant ce qui le forcent de ne pas déserter le jeu. Des épreuves telles que l’automutilation, se réveiller à 4h20 du matin, escalader une grue, se tailler une baleine au bras, executer des travaux osants en secret, se perçant avec une aiguille, se tenant debout sur le toit d’un bâtiment. Bref, tout ceci prépare l’adolescent au suicide. Après l’execution des étapes, le participant est appellé à envoyer des photos en tant que preuves.

Jeu macabre qui a pris l’empleur autour du globe et qui a touché notre jeunesse de plein fouet. D’ailleurs, le statistiques  prouvent l’ampleur de ce mal. En Argentine, un garçon, âgé de 14 ans est admis aux spins intensifs après avoir participé à Blue Whale. Le 27 juin 2017, Benjamin Palavecino est décédé dans la province de Entre Rios après avoir completé le défi final. Au Brésil, Blue Whale a laissé ses empreintes sur plusieurs victimes. En Chine,  un groupe suicidaire est fondé par une jeune de 10 ans et elle a oublié plusieurs photos d’automutilation.

De plus, au Kerala dans le sud de l’Inde, le 23 juillet 2017, un jeune de 16 ans s’est donné la mort. Deux autres cas similaires sont rapportés le 30 juillet à Mumbai et le 10 août à Indore. A Nairobi, Jamie Njenga s’est suicidé par  pendaison. Au Paraguay, un jeune scientiste Federico Pedro Aguilera, 22 ans s’est percé l’estomac. Au Portugal, Irina Kornutyi, 18 ans est admise à l’hôpital car elle s’est jetée d’un passage supérieur à la ligne férrovière.

La liste des victimes ne fait que s’accroître. Ils sont tous partis, loin de leurs familles, loin de nous mais la perte de nos proches ne sera jamais cicatrisée. Oh jeunesse! As-tu déjà pris le temps de réfléchir sur le sens de ta vie et ton avenir? Face au fossé qui continue à se creuser entre les jeunes et les obstacles de la vie, beaucoup sont ceux qui se laissent aisément embobiner à des tentations mortelles.

Si j’ai un message à vous faire passer, les jeunes, soyez responsables de vos actes. Les jeunes d’aujourd’hui, c’est l’avenir de demain. Au lieu de dire et de croire que vous êtes jeunesse perdue, je pense qu’il faut inverser la tendance: défoulez-vous en parlant à vos parents, à vos professeurs et à ceux à qui vous faites confiance. Pourquoi ne pas pratiquer un sport? Sortir? S’amuser entre amis? les défis contemporains affectent directement nos vies futures et notre entourage, la jeunesse doit être des acteurs critiques et braver les intempéries. Parents et enseignante, changeons nos approches envers nos enfants, ayons un oeil sur leurs actions sans être méfiants et encombrants.

Réveille-toi jeunesse car la vie mérite d’être vécue.

Zaahirah Mahamode