Bobby Hurreeram : inique envers le JT de la MBC

Texte :‘Jamais en 250 ans de presse mauricienne a-t-on vu des journaux aussi hostiles au second gouvernement de Pravind Jugnauth’ (Journal télévisé de la MBC du 18.1.2023)

Commentaires : Nous nous faisons volontiers l’interprète des téléspectateurs aussi révoltés que nous par l’iniquité dont fait preuve  le ministre des Drains, Bobby Hurreeram, envers le Journal télévisé de la MBC, (décris par certains comme la  Ministers Broadcasting Corporation).Venir, au milieu du Journal télévisé du 18.1.2023, se répandre en critiques les unes plus malveillantes que les autres contre LES journaux mauriciens, prétendument allergiques au second gouvernement de Pravind Jugnauth, les accusant presque d’ourdir un pronunciamiento pour le remplacer par une quelconque alternative, sans faire la moindre exception pour le Journal télévisé de la MBC, nous a profondément affligés.

Nous sommes les témoins quotidiens, vespéraux mais contraints (car tenus de casquer mensuellement Rs 150 à cette MBC, sous peine de rupture dans la fourniture électrique et risques de désabonnement auprès du CEB, sans oublier le parcours du combattant préalable à toute velléité de réabonnement) de l’irréprochable dévouement du Journal télévisé envers ce gouvernement. Il n’y a que des intermèdes publicitaires à pouvoir interrompre, heureusement momentanément, ce flot ininterrompu de louanges, de coups d’encensoirs, de lauriers tressés, de chaînes acceptées télévisuellement, de Yes-Prime-Minister, de ou-même-papa-ou-même-mama, etc. Tant de défenses gouvernementales pour recevoir finalement cette accusation ministérielle d’être hostile à Pravind Kumar Jugnauth. Au nom des téléspectateurs mauriciens, Democracy Watch exige des excuses publiques, écrites et ‘hansardisées’ de la part du sinistre Hurreeram envers tous les journalistes et employés de la MBC.   

Un conseil pas forcément amical, Monsieur Hurreeram. Si les journaux mauriciens, Journal télévisé compris, ne trouvent pas grâce à vos yeux, pourquoi ne pas créer un quotidien propre à votre parti, qui pourrait faire ce que les journaux existants sont prétendument incapables de faire à votre satisfaction? Ce ne sont quand même pas les moyens financiers, ni les ressources humaines (une trentaine, sinon davantage d’amarrés de presse, sans compter les consultants, conseillers, y compris les amovibles) qui font défaut. La population pourra alors vous juger sur pièce, Monsieur Hurreeram. Il y a aussi la stratégie de répondre coup pour coup aux prétendues informations antigouvernementales et hostiles aux ministres siégeant en cabinet. Pourquoi pleurnicher si vous avez vraiment les moyens de prouver que vous êtes le plus fort, le meilleur, le sans peur et sans reproche ?

Democracy Watch