Boeing abattu en Iran: des arrestations, l’indignation perdure

Des étudiants iraniens protestent contre la gestion du gouvernement iranien du crash d'un avion ukrainien, le 14 janvier 2020, à Téhéran

Téhéran a annoncé mardi des arrestations dans le cadre de l’enquête sur l’avion civil ukrainien abattu en Iran, où des manifestations ont eu lieu pour le quatrième jour dans le sillage de l’indignation provoquée par ce drame.

Après deux jours de démentis officiels de la thèse selon laquelle un missile avait été tiré sur le Boeing 737 d’Ukraine International Airlines, les forces armées iraniennes ont reconnu samedi leur responsabilité, en évoquant une “erreur humaine”.

Les 176 personnes à bord, en majorité des Iraniens et des Canadiens, sont décédées.

Cette annonce a provoqué une vague de colère en Iran, où des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent samedi des manifestations rythmées par des slogans hostiles aux autorités, y compris au clergé chiite.

Selon de nouvelles images, impossibles à authentifier immédiatement, de nouvelles manifestations ont eu lieu mardi soir, dans des universités à Téhéran et des affrontements pourraient avoir eu lieu entre des étudiants et des Bassidji (volontaires musulmans loyalistes).

Selon de nouvelles images vidéo publiées mardi par le New York Times, l’avion a été atteint par deux missiles tirés depuis une base militaire près de Téhéran.

L’Iran a déjà invité des experts du Canada, de France, d’Ukraine et des Etats-Unis à participer à l’enquête.

Lors d’un entretien téléphonique, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a demandé au président ukrainien Volodymyr Zelensky de l’aider à établir un dialogue avec les autorités iraniennes — avec qui Ottawa a rompu ses relations en 2012– pour que celles-ci identifient les corps des victimes canadiennes.

SOURCE : AFP