Environ 130 étudiants de deuxième année du SSR Medical College remettent en question des examens qui ont eu lieu en décembre 2020. Ces derniers maintiennent qu’il y a eu plusieurs maldonnes lors de la tenue de ces examens et que certains étudiants ont été favorisés au détriment des autres.
Tout a commencé fin 2020, avec la tenue des ‘Pre-University Exams’, suivis trois semaines plus tard par les ‘Professional University Exams’. Un groupe d’étudiants venus de l’étranger a cependant pu prendre part au ‘Pre-UniversityExams’ deux jours seulement avant les ‘Professional University Exams’ et y ont réussi alors qu’ils n’avaient eu, selon les contestataires, que des résultats médiocres pour les ‘Pre-University Exams’. À l’opposé, beaucoup d’étudiants qui ont eu de bons résultats aux ‘Pre-University Exams’ ont échoué au ‘Professional University Exams’.
« Ce qui est très improbable », nous confie une étudiante lésée. « Ces étudiants qui ont réussi n’avaient qu’un intervalle de deux jours entre les deux examens. Il est impossible que de tels étudiants, qui échouaient tout le temps, et qui n’ont jamais eu de bons résultats, même pour les ‘Pre-University Exams’, aient pu réussir aux ‘Professional University Exams’, sauf s’ils connaissaient déjà les questions en avance. »
Le bruit qui court sur le campus du SSR Medical College : ces étudiants auraient déjà eu en main les épreuves avant la tenue des examens. Selon notre interlocutrice, les étudiants en question auraient eux-mêmes dévoilé qu’ils avaient reçu les épreuves et citent des exemples pour illustrer qu’il y a bien eu maldonnes lors de ces examens. Les dénonciateurs déplorent qu’aucune suite n’a été donnée à leurs doléances et insistent pour qu’il y ait une enquête.
La direction : “A desperate lament of some failed students”
Nous sommes entrés en contact avec l’Université de Maurice et avec le SSR Medical College pour savoir si les institutions concernées ont ouvert une enquête dans cette affaire. L’UoM nous a fait comprendre qu’elle a pris connaissance des doléances des étudiants et qu’elle est en train d’enquêter sur cette affaire. De son côté, le ‘chairman’ du SSR Medical College explique dans un courriel que «This is nothing but a desperate lament of some failed students, who have already approached and made same complaint with the UoM and the TEC (HEC) and even the Govt.”
Il maintient que cette affaire a été passée en revue par les représentants de l’UoM et de la HEC et qu’aucune maldonne n’a été décelée. Selon lui, le SSR Medical College est une « conscientious organisation and is deeply concerned about its quality and reputation, which has been built, so assiduously over the last 20 years and is more concerned about its functioning and quality control more than anyone else. » Il insiste qu’on ne peut laisser quelqu’un devenir médecin s’il n’a pas passé ses examens et n’est pas qualifié pour devenir médecin, vu qu’il aura entre ses mains des vies humaines.
N.N
