« C’est un véritable calvaire que nous vivons », confie l’épouse de la victime

Brutalité policière alléguée à Plaine-Verte

Un habitant de Plaine-Verte, âgé de 31 ans, aurait été victime de brutalité policière. L’épouse de la victime décrit un véritable calvaire vécu le mardi 8 août dernier. « Nous finn traumatisé par la situation… Nous nepli koner ki pou faire… Nous peur pas pas koner ki pe atan nous pli devant », martèle-t-elle. Selon son récit, elle se trouvait près d’un distributeur automatique pour retirer de l’argent dans la capitale, lorsqu’elle aurait élevé la voix envers son époux lors du retrait, ce qui aurait apparemment déplu aux policiers présents à proximité. Alors que l’un des policiers lui aurait demandé de baisser le ton, son mari aurait réagi violemment envers les agents. Face à son comportement agressif, ils auraient appelé des renforts pour maîtriser la situation. Selon l’épouse, les policiers auraient maltraité son mari au cours de cette intervention.

D’après son récit, une dizaine de policiers étaient présents. Ils auraient contraint son mari à monter dans le véhicule de police, bien qu’il refusait de le faire. « Zot in pousse mo missier zot in met li dans van ek zot in bat li », souligne-t-elle. Le trentenaire aurait alors été gravement blessé au niveau de différentes parties de son corps, et aurait été admis à l’hôpital Jeetoo pour des soins en raison de la gravité de ses blessures.

« Mon mari suit déjà un traitement en raison de troubles mentaux, et cette situation l’a profondément affecté. Il est désormais anxieux et parle en dormant la nuit. C’est une situation difficile à vivre, c’est un véritable calvaire que nous traversons. Mon mari n’a jamais eu de problèmes avec qui que ce soit. C’est un homme bon », affirme la jeune femme. Cette situation n’a pas seulement affecté son mari, mais elle-même également, tant mentalement que moralement. Elle admet avoir du mal à se concentrer au travail.

L’habitante de Plaine Verte estime qu’il n’est pas acceptable que les policiers réagissent de cette manière, et qu’ils doivent avoir une approche adéquate envers autrui. « On ne peut pas brutaliser des individus de cette façon », dit-elle. Elle estime que son mari aurait pu perdre la vie ce jour-là. « Je ne vais pas rester les bras croisés. J’ai déjà engagé un avocat », prévient-elle. L’épouse a également porté plainte auprès de l’Independent Police Complaints Commission’ (IPCC) et doit s’y rendre vendredi prochain.

« Je lance un appel aux autorités et leur demande de prendre notre cas en considération, car il ne s’agit pas de la première fois qu’une personne est victime de brutalité policière. Dans le passé, il y a eu des cas similaires, mais j’espère que de tels incidents ne se reproduiront pas à l’avenir », conclut-elle.