Après plusieurs décennies de lutte, de frustrations et d’injustices historiques, Maurice et le Royaume-Uni ont signé ce 22 mai 2025 un accord qui marque une étape déterminante dans le processus de décolonisation du pays. L’archipel des Chagos, y compris Diego Garcia, est désormais officiellement reconnu comme faisant pleinement partie du territoire mauricien. Le gouvernement y voit une avancée décisive dans l’affirmation de la souveraineté nationale, fruit d’une renégociation rigoureuse menée par le Premier ministre Navin Ramgoolam, en rupture nette avec le texte proposé par le précédent régime.
Ce traité survient dans un tout autre contexte que celui de l’accord initialement annoncé le 3 octobre 2024 par le gouvernement Jugnauth – accord qui, selon de nombreux observateurs et juristes, consacrait une souveraineté partielle, limitée, et non négociée démocratiquement. Signé à la veille de la dissolution du Parlement et sans véritable débat national, le texte conclu par le régime précédent avait été critiqué comme une braderie diplomatique, offrant au Royaume-Uni un bail automatique et renouvelable de 99 ans sur Diego Garcia, sans garanties solides sur l’inflation ni mécanismes de révision.
En revanche, le nouveau texte signé sous le gouvernement Ramgoolam établit une base beaucoup plus équilibrée et protectrice des intérêts mauriciens. Il ne s’agit plus d’une simple déclaration d’intention, mais d’un accord formel, assorti de clause de renégociation, de véritable co-souveraineté, et d’un calendrier de contribution financière structuré et révisable.
Une vision souveraine assumée
Le traité signé ce jeudi 22 mai 2025 reconnaît sans ambigüité la souveraineté pleine et entière de Maurice sur l’ensemble de l’archipel, y compris Diego Garcia. Toutefois, Maurice autorise, à titre exceptionnel et sous conditions strictes, le Royaume-Uni à exploiter la base militaire de Diego Garcia pour une période de 99 ans. Ces conditions incluent notamment le respect des droits souverains de Maurice, la non-exclusivité du contrôle militaire, une supervision constante par une commission conjointe décisionnelle, et une impossibilité pour le Royaume-Uni de revendiquer un quelconque droit de propriété sur le territoire.
Contrairement au précédent, ce nouvel accord prévoit donc un droit de regard étendu pour Maurice, avec une capacité d’intervention sur toute activité jugée sensible, stratégique ou non conforme aux engagements environnementaux ou sécuritaires.
Un partenariat équitable, un soutien économique majeur
Sur le plan économique, l’accord prévoit une contribution annuelle moyenne de 110 millions de livres sterling au profit de Maurice, soit plus de 11 milliards de livres sur un siècle. Pour les 28 premières années, un montant de 165 millions de livres sterling est déjà garanti, réparti entre paiements directs, fonds fiduciaire pour les Chagossiens et projets de développement durable.
L’équipe du Dr Ramgoolam a également exigé que l’inflation soit prise en compte dans la structure financière – un point totalement ignoré dans la mouture précédente du MSM. Cette clause permettra de garantir la viabilité réelle de l’aide à long terme, tout en respectant les principes de justice économique et de souveraineté financière.

Réinstallation des Chagossiens et justice historique
Le texte offre enfin à Maurice la possibilité d’organiser la réinstallation volontaire des Chagossiens dans les îles de l’archipel autres que Diego Garcia. Ce retour symbolique et humain, encadré par des mécanismes d’accompagnement, incarne une reconnaissance morale attendue depuis l’exil forcé de milliers d’habitants entre 1965 et 1973.
L’accord prévoit également la création d’une aire marine protégée, en coopération avec le Royaume-Uni, pour garantir un usage durable et concerté des ressources maritimes du territoire.
Une signature claire, un cap assumé
Ce nouvel accord ne se contente pas de réparer une injustice : il inscrit la souveraineté de Maurice dans un cadre durable, lucide et réfléchi. En rompant avec l’accord précipité de 2024, le gouvernement Ramgoolam a préféré la rigueur au coup d’éclat, la transparence au flou politique. Là où l’ancien texte sacrifiait le fond à la forme, celui-ci pose les conditions d’une souveraineté vivante, exercée et non simplement déclarée.
Dans un monde où les rapports de force sont rarement favorables aux petites nations, Maurice a su faire entendre sa voix, défendre ses droits et imposer le respect. Ce n’est ni de l’arrogance ni du calcul électoral : c’est du patriotisme. Clair. Ferme. Et durable.
Les points clés de l’accord Chagos 2025
Thème | Contenu de l’accord |
Souveraineté | Souveraineté de Maurice sur tout l’archipel des Chagos, y compris Diego Garcia |
Durée de l’accord | 99 ans + option de prolongation de 40 ans (jusqu’en 2164) |
Base militaire de Diego Garcia | Gérée par le Royaume-Uni et les États-Unis, avec autorisation de Maurice |
Droits de Maurice conservés | Ressources marines, environnement, état civil, timbres, monnaies, etc. |
Réinstallation des Chagossiens | Retour autorisé sur les îles, sauf Diego Garcia, selon programme national |
Appui économique du Royaume-Uni | 110 millions £/an en moyenne. 165 millions £ déjà engagés pour 28 ans |
Commission conjointe | Décisions partagées sur sécurité, environnement, activités économiques, etc. |
Environnement | Création d’une aire marine protégée, surveillance des pêches et de la pollution |
Clause de sortie | Si non-paiement ou menace à la sécurité nationale : droit de résiliation activable |
Navin Ramgoolam : « C’est notre dignité nationale qui est restaurée »

Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, entouré du Vice-Premier ministre Paul Bérenger et de l’Attorney General Gavin Glover, a tenu une conférence de presse ce vendredi 23 mai, au lendemain de la signature de l’accord entre Maurice et le Royaume-Uni sur l’archipel des Chagos. Ce traité, présenté comme historique, marque la reconnaissance pleine et entière par Londres de la souveraineté mauricienne sur l’ensemble de l’archipel, y compris Diego Garcia.
« Le Royaume-Uni reconnaît la souveraineté de Maurice sur l’ensemble de l’archipel des Chagos, y compris Diego Garcia », a déclaré le chef du gouvernement, soulignant la portée symbolique et géopolitique de l’accord. Il a précisé que Maurice a consenti à ce que le Royaume-Uni « exerce des droits et des pouvoirs concernant Diego Garcia, mais uniquement conformément aux termes de l’accord, pour assurer le fonctionnement à long terme, sécurisé et efficace de la base militaire sur l’île ». Le Premier ministre a présenté l’accord comme une étape décisive dans l’achèvement du processus de décolonisation de Maurice : « Cette entente historique marque une étape significative dans l’achèvement du processus de décolonisation de Maurice après près de 60 ans de lutte. »
Il a rendu hommage aux nombreuses générations de Mauriciens qui ont œuvré avec détermination dans ce combat, ainsi qu’aux figures majeures de la communauté chagossienne et aux alliés internationaux, notamment l’Union africaine, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et l’Inde. Il a également rappelé le rôle fondamental joué par Sir Seewoosagur Ramgoolam dans l’initiation de cette lutte. « Maurice s’est battue pendant des décennies pour restaurer sa dignité, et aujourd’hui, cet accord représente l’aboutissement de ces efforts », a-t-il affirmé avec conviction.
Abordant la dimension humaine du dossier, le Premier ministre a reconnu « le lourd héritage du passé, en particulier le traitement profondément regrettable réservé aux Chagossiens ». Il a annoncé qu’il serait désormais possible pour Maurice de mettre en œuvre un programme de réinstallation sur les îles de l’archipel autres que Diego Garcia, ouvrant ainsi une porte à un retour progressif et encadré des populations déplacées. Par ailleurs, il a révélé la création imminente d’un Fonds fiduciaire chagossien, financé par une dotation de 40 millions de livres sterling accordée par le Royaume-Uni, qui devrait être opérationnel avant la fin de l’année 2027. Sur le plan financier, Navin Ramgoolam a confirmé que Maurice recevra « 165 millions de livres par an pendant les trois premières années », puis « 120 millions de livres par an par la suite, indexés à partir de la quatorzième année », auxquels s’ajoutent 45 millions de livres par an pour des projets de développement sur 25 ans. « Cet argent, on l’aura l’année prochaine », a-t-il précisé.
L’accord prévoit également la mise en place d’une Commission conjointe composée de représentants mauriciens, britanniques et américains. « Une commission conjointe sera créée, composée de représentants des deux pays, avec les États-Unis comme observateur », a précisé Navin Ramgoolam. Il a aussi insisté : « Ce qui compte le plus, c’est qu’il n’y a aucune ambiguïté sur notre souveraineté. » Il a par ailleurs affirmé : « Le BIOT, c’est terminé. » La fin du British Indian Ocean Territory, entité administrative britannique, constitue selon lui un autre pilier de cette reconnaissance formelle. Il a retracé l’histoire du combat mauricien, rappelant que c’est à Lancaster House, en 1965, que Sir Seewoosagur Ramgoolam fut informé du détachement des Chagos, « dans un contexte contraint » où le statut colonial de Maurice rendait toute opposition difficile. « Sa première réaction était qu’il n’était pas d’accord, mais Harold Wilson lui disait que tu n’as pas le choix car Maurice est une colonie », a-t-il relaté.
La ratification du traité par le Parlement britannique est désormais une étape décisive. « L’accord est déjà signé », a tranché Navin Ramgoolam, ajoutant qu’aucune renégociation ne serait possible après l’aval de Westminster. Il a insisté : « C’est la stratégie tracée en 2010 qui aboutit à la victoire d’aujourd’hui », en référence à la procédure engagée contre la zone marine protégée imposée unilatéralement par Londres.
Interrogé sur la présence militaire à Diego Garcia, il a adopté un ton pragmatique : « Elle est là, et ils y ont beaucoup investi. » Il a aussi affirmé que toute prolongation au-delà de la période initiale nécessitera désormais l’accord explicite de Maurice. Le Premier ministre a souligné avec force que l’accord est avant tout un acte de souveraineté pleinement assumée : « C’est notre dignité nationale qui est restaurée », a-t-il déclaré. En annonçant une première visite officielle sur les îles d’ici la fin de l’année, il a affirmé : « Notre drapeau flottera sur les Chagos. »
S’exprimant à son tour, le vice-Premier ministre a qualifié ce moment d’ « historique, rempli d’émotion et de fierté ». Il a insisté sur la portée de cet accord « non seulement pour notre pays, mais aussi pour tous les Chagossiens qui ont combattu avec courage et dignité ». Il a remercié chaleureusement les nations amies et organisations internationales, notamment l’Union africaine, la SADC, l’Inde et la Chine, dont le soutien indéfectible a joué un rôle crucial dans la reconnaissance internationale de la souveraineté mauricienne. Il a également annoncé qu’une délégation comprenant le Premier ministre, lui-même et des représentants de la communauté chagossienne effectuerait une visite officielle dans l’archipel vers la fin de l’année. Par ailleurs, il a indiqué la mise en place prochaine d’un comité, présidé par le Premier ministre et comprenant des représentants des Chagossiens, chargé de superviser la mise en œuvre des projets pour l’archipel. « Les voix et priorités des Chagossiens resteront au cœur de l’avenir de l’archipel », a-t-il assuré.
Faizal Jeeroburkhan : « Une victoire éclatante de la diplomatie mauricienne »

L’accord signé le 22 mai 2025 entre la République de Maurice et le Royaume-Uni sur la restitution de l’archipel des Chagos représente, selon l’observateur politique Faizal Jeeroburkhan, « une victoire éclatante de la diplomatie mauricienne et une réparation partielle d’une profonde injustice historique ». Pour lui, ce traité n’est pas seulement un document administratif ou technique : il est le fruit d’un long et douloureux processus, entamé depuis plus de cinquante ans. « Ce combat pour la souveraineté n’a jamais été abandonné par les différentes générations de Mauriciens. Il trouve aujourd’hui son aboutissement dans un cadre légal international renforcé par les décisions de la CIJ, de l’AGNU et du TIDM », souligne-t-il.
Ce traité consacre juridiquement la souveraineté de Maurice sur tout l’archipel, y compris Diego Garcia, et remet officiellement en cause l’excision de ces territoires effectuée en 1965 dans un contexte de chantage colonial. « C’est une rupture claire avec l’héritage de la colonisation et une affirmation forte de notre droit à disposer de notre territoire dans sa totalité », affirme Faizal Jeeroburkhan. Il ajoute que cette reconnaissance est aussi symbolique : elle redonne une voix, une mémoire et une dignité au peuple chagossien, déporté de force et longtemps oublié.
Interrogé sur le compromis négocié – une souveraineté affirmée mais un bail militaire de 99 ans accordé au Royaume-Uni –, Faizal Jeeroburkhan considère que « c’est un choix stratégique complexe, mais globalement défendable dans le contexte actuel ». Selon lui, les clauses de contrôle conjoint, les mécanismes de révision, et les garanties liées à l’environnement et aux droits souverains de Maurice font de ce bail un cadre souple mais encadré. « Ce n’est pas un abandon de souveraineté, mais un exercice partagé, surveillé, et potentiellement réversible si les engagements ne sont pas respectés », explique-t-il.
Il insiste toutefois sur le fait que cet accord ne doit pas être perçu comme une fin en soi : « Les grandes puissances s’affrontent de plus en plus sur les zones stratégiques, notamment dans l’océan Indien. Rien ne dit que dans vingt, trente ou quarante ans, ce qui est aujourd’hui un équilibre ne deviendra pas une ligne de fracture ». Selon lui, Maurice devra rester vigilante, maintenir ses alliances régionales et renforcer ses capacités diplomatiques et maritimes pour préserver son autonomie stratégique.
Sur l’aspect financier, Faizal Jeeroburkhan relativise l’enveloppe promise par le Royaume-Uni : « 110 millions de livres par an, c’est beaucoup pour notre budget, mais c’est bien peu face aux décennies de spoliation, à la perte d’exploitation de nos ressources naturelles, et aux souffrances humaines infligées aux Chagossiens ». Il met en garde contre une lecture purement comptable de l’accord : « Aucun montant ne pourra jamais effacer un exil forcé ni réparer une injustice aussi profonde. Ce que nous avons gagné, c’est d’abord une reconnaissance morale, une rectification de l’histoire ».
En conclusion, Faizal Jeeroburkhan salue la maturité politique affichée dans la conduite de cette négociation : « Ce traité n’est pas parfait, mais il est solide. Il est mieux pensé, mieux construit, mieux défendu que tout ce qui avait été tenté auparavant ». Il appelle désormais à un véritable débat national sur l’avenir de l’archipel, incluant les Chagossiens, les experts en géostratégie et les acteurs de la société civile : « Ce n’est pas seulement une question de territoire. C’est une question de mémoire, de justice, de souveraineté vécue ».
Olivier Bancoult : « Un jour historique »

Du côté des militants chagossiens, l’émotion était palpable. Olivier Bancoult, figure emblématique de la lutte pour le droit de retour et leader du Chagos Refugees Group, a qualifié cette journée de « jour historique » pour sa communauté, marquant, selon lui, l’aboutissement d’un combat de plusieurs décennies. « C’est un jour historique après tant d’années de lutte pour nos droits fondamentaux qui ont été bafoués par le gouvernement britannique à l’époque. Nous avons mené plusieurs batailles juridiques, y compris devant la Cour Internationale de Justice, qui a condamné ce qui a été fait à l’État mauricien et à la communauté chagossienne », a-t-il déclaré. Olivier Bancoult a également salué la mise en place du Trust Fund, doté de 40 millions de livres sterling par le Royaume-Uni, comme une mesure concrète de réparation et un levier pour améliorer l’éducation, la santé et la formation des Chagossiens. « A travers la voie diplomatique, avec le soutien des États-Unis et de l’Inde, Maurice et le Royaume-Uni ont pu parvenir à un accord permettant aux Chagossiens de retourner dans l’archipel. Pendant des années, les Britanniques s’y opposaient. D’où souffrance qui a été subie par la communauté chagossienne. Concernant les 40 millions de livres sterling, je suis certain que le gouvernement mauricien, tout comme le gouvernement anglais, contribuera pour pouvoir réparer cette injustice, surtout vis-à-vis des natifs qui ont connu cette souffrance », a-t-il ajouté.
Soulagé de voir enfin reconnu le droit de retour sur les îles d’origine, même de manière progressive, il s’est réjoui que les nouvelles générations puissent renouer concrètement avec la terre de leurs ancêtres : « Nos enfants pourront enfin connaître le lieu où leurs parents et grands-parents sont nés ».
Mgr Jean Michaël Durhône : « Zordi, nu leker rampli ar gratitid »

L’émotion était également vive du côté de l’Église catholique. Dans une déclaration empreinte de gravité et de compassion, l’évêque de Port-Louis, Mgr Jean Michaël Durhône, a salué la portée humaine et spirituelle de l’accord conclu entre Maurice et le Royaume-Uni sur les Chagos. « Aujourd’hui, je suis profondément heureux pour la République de Maurice et pour mes frères et sœurs chagossiens qui ont obtenu un droit de retour inconditionnel sur leurs terres natales », a-t-il affirmé. L’évêque a rendu hommage aux femmes chagossiennes disparues, ces grandes figures de la lutte, dont il a salué la dignité et la ténacité : « J’ai une pensée émue pour ces grandes dames chagossiennes, disparues aujourd’hui, qui ont tenu haut le flambeau de la lutte avec dignité et sans jamais se décourager. Elles ont toujours cru dans leur combat, et de Londres à Port-Louis, elles ont fait résonner dans les rues leurs cris pour un retour dans leurs îles. »
Mgr Durhône a vu dans l’accord signé par le Premier ministre Navin Ramgoolam « une nouvelle page de notre histoire » et a exprimé le souhait que ce traité marque « un chemin de guérison pour nos sœurs et frères chagossiens qui souffrent toujours du traumatisme d’avoir été cruellement déracinés de leurs îles. » Il a également évoqué la place de l’Église dans la reconstruction symbolique et spirituelle de ce territoire longtemps abandonné. « Cet accord sera aussi l’occasion pour l’Église de les accompagner sur la tombe de leurs ancêtres et restaurer des lieux de cultes. Je serai personnellement très heureux de pouvoir célébrer la messe sur l’archipel. »
Pour conclure, il a déclaré : « Zordi, nu leker rampli ar gratitid. Lepep sagosien pou retruv so later. Ki Bondye kontign vey lor nu bann zil. »
Déclaration de l’Inde : un soutien indéfectible à Maurice
En réaction à la signature de l’accord du 22 mai 2025 entre Maurice et le Royaume-Uni sur la restitution de l’archipel des Chagos, l’Inde a rapidement exprimé son plein soutien à ce qu’elle qualifie de « tournant historique ». New Delhi a salué une avancée majeure pour la souveraineté de Maurice et un aboutissement légitime du processus de décolonisation.
Réaffirmant sa position de longue date en faveur du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, l’Inde a félicité le gouvernement mauricien pour cette victoire diplomatique obtenue dans le respect du droit international. Elle s’est également engagée à renforcer sa coopération avec Maurice en matière de sécurité maritime et de stabilité régionale dans l’océan Indien.
Ce soutien s’inscrit dans une relation stratégique solide, illustrant l’importance accordée par l’Inde à une région pacifique, souveraine et prospère.