Pour la énième fois, les habitants de Vallée-Pitot expriment leur frustration face aux divers problèmes auxquels ils sont confrontés. Bien que les députés de l’endroit soient disponibles et font de leur mieux pour régler les problèmes, les habitants disent toutefois avoir été abandonnés à leur sort. Est-ce parce qu’ils ont voté pour l’opposition aux dernières élections ? C’est ce qu’ils demandent.
Manque de drains & drains bouchés
Le manque de drains reste un problème majeur à Vallée-Pitot. Bien que le gouvernement ait entamé des travaux de drainage, seuls quelques habitants en bénéficient. Les autres, eux, se retrouvent toujours dans la même situation et se plaignent des inondations récurrentes, surtout ces derniers temps, comme lors du cyclone Belal. Excédés par l’inaction du gouvernement actuel, ils attendent désespérément que des travaux soient effectués rapidement pour éviter que leurs maisons ne deviennent des prisons à chaque inondation.
D’un côté de la rue Alma, des drains ont été installés, mais de l’autre, rien n’a été fait. À chaque inondation, les maisons des habitants sont inondées. Malgré de nombreuses plaintes et propositions, aucune mesure n’a été prise. « Ayo nou inn fatiguer faire complaint. Ban ministre la pas tand nou. Kan zot vini zot dir zot pou faire apres zot dir pena budget pour sa », déplorent-ils.
Les drains bouchés représentent un autre calvaire pour les habitants. Une odeur nauséabonde envahit la région, exacerbée par l’eau stagnante depuis quatre ans. Les mauvaises herbes ont envahi les cours d’eau, empêchant le bon écoulement de l’eau lors des inondations. « Nous avons énormément de problèmes et nous n’en voyons pas le bout », explique Suhayla, une riveraine exaspérée.
Effondrement du mur de soutènement
Radhakrishna Kissoondory raconte que, malgré les plaintes déposées auprès de la municipalité, les autorités font la sourde oreille. Il explique que son logement a été gravement endommagé par les inondations causées par le cyclone Belal, et par celles du 21 avril. Depuis, sa maison n’est plus en sécurité. L’effondrement du mur de soutènement qui la protégeait expose désormais sa famille à un risque constant.
Quatre mois après les inondations, il craint de tout perdre lors des prochaines inondations. « Si gagne ene lot inondation sa lacase la pour grainer. Ceki pe arriver c’est ene erosion », s’exclame-t-il. Il appelle les autorités à assumer leurs responsabilités et à agir rapidement. De même pour la maison de la famille Ramsahye Maraz à Tranquebar. Mala, une autre habitante, ajoute qu’elle vit la même situation et déplore l’inaction du gouvernement. « Depi 3 mois pas tiena delo pou nous consommé…auken membre gouvernement ni ministre finn vin geter », dit-elle.
Ruisseau non-conforme
Gawtam, qui habite près du ruisseau Boulevard Victoria à l’entrée de Vallée-Pitot, dénonce lui aussi l’incompétence des autorités. Il souligne que, bien que le ruisseau soit large, le passage de l’eau est trop petit, augmentant le risque d’inondation. « Ce pont a été construit sans prendre en compte les dangers pour les habitants. Si la situation n’est pas réglée au plus vite, le pire nous attend », déclare-t-il. Il appelle le gouvernement à réagir rapidement pour éviter une catastrophe.
Dengue et leptospirose
Les habitants sont également préoccupés par la propagation de la dengue et de la leptospirose. Bien que le ministère de la Santé mène des campagnes de sensibilisation, rien n’est fait sur le terrain pour éliminer les eaux stagnantes, sources de ces maladies. « Bizin faire tire sa delo la avant ki li trop tard paski c’est pas travail ban habitant sa mais de ban autorités paski ena malade », insistent-ils.
Manque de lampadaires
Saberoune, qui vit seule sur le flanc de la montagne, a contacté la municipalité à plusieurs reprises pour obtenir des lampadaires, mais en vain. Sa demande, datant de 2023, est restée lettre morte. Elle craint pour sa sécurité, car des malfrats rôdent autour de sa maison la nuit. Elle demande aux autorités de répondre à sa demande pour assurer sa sécurité.
Espaces de loisirs
Vallée-Pitot ne dispose que d’un seul terrain de football et d’un jardin d’enfants, alors que d’autres régions bénéficient de plusieurs espaces de loisirs. Les habitants demandent aux autorités de développer davantage d’espaces pour que les enfants et les aînés puissent s’épanouir.
Ajmal plaide pour que plus de considération soit accordée aux jeunes. Il affirme que si le but du gouvernement est de promouvoir la jeunesse mauricienne afin qu’elle n’emprunte pas les mauvais chemins, alors il doit prendre en compte les besoins des jeunes, car ils sont l’avenir de demain.
Par ailleurs, il n’existe pas non plus d’espace de loisirs pour les aînés. Les personnes âgées aiment se distraire et faire des activités, mais il n’y a aucun lieu pour cela. Elles doivent se rendre dans d’autres endroits pour bénéficier des services des centres ou des espaces de loisirs. « Nous ti content pu gagne ene centre pou nou ici pou nous kapav faire ban activité au lieu ki nou bizin prend transport pou ale loin », clament-elles.
Absence des ministres
Depuis que les habitants font face à ces divers problèmes, aucun ministre, allèguent-ils, n’est venu écouter leurs doléances. « Ministre Husnoo la pas trouve li meme. Kot li été nou meme pas koner. Ek zamain li vin get nous mem si li pas dans nou circonscription, mais au moins li kapave fer ene zeffort vine guet nou », affirment-ils. Ils mettent en garde le gouvernement contre les promesses électorales non-tenues. « Dire gouvernema la pas vine rode vote are nou ! Nanrien li pa pou gagné », préviennent-ils.