[Contenu Sponsorisé] Riad Peeroo, le ‘docteur mehendi’ : Celui qui a transformé l’application du mehendi à Maurice

Le mehendi fait de plus en plus d’adeptes à Maurice, notamment parmi la gente féminine. Également, de plus en plus de femmes veulent devenir artistes mehendi. Si vous êtes dans ce milieu, alors vous avez sans doute entendu parler de la marque de mehendi Peeroo Dulhan. C’est la marque de référence dans ce domaine et les adeptes du mehendi ne jurent que par elle. Mais sachez que cette marque est typiquement mauricienne (bien que ses composants viennent de l’Inde), et qu’il y a toute une histoire derrière. Rencontre avec Riad Peeroo, qui compte maintenat 30 ans d’expérience dans ce domaine, et qui a conçu la marque.

Le mehendi de la marque Peeroo Dulhan est fait à base des produits naturels, qui sont Halal. C’est une des marques qui se vend le plus, car c’est un mehendi de qualité qui ne contient pas de produits chimiques. Riad Peeroo nous indique que la majorité des artistes en mehendi utilisent le mehendi Peeroo Dulhan pour l’appliquer sur les mariées, car ce mehendi dure de 7 à 10 jours.

Le mehendi Peeroo est en grande demande à Maurice. Grâce à Facebook, Riad Peeroo recoit maintenant des commandes à partir des pays tels que le Canada, l’Australie, la Malaysie, les Comores, la Réunion et Madagascar et cette année, il a eu une grande demande venant de l’Angleterre. Il exporte aussi dans les pays du Golfe.

Riad Peeroo, la quarantaine,  habite à Vallée-des-Prêtres. Il a  deux enfants, un garçon et une fille. Outre son atelier de mehendi à Plaine-Verte, il a aussi un magasin situé à la rue Magon à Plaine-Verte, qu’il a ouvert avec sa femme après leur mariage. Il nous ramène en 1989. Il avait alors 17 ans et était alors un jeune étudiant au collège John Kennedy à Beau-Bassin.

 

 

 

Un de ses proches faisait des applications de mehendi. Curieux de nature, Riad a voulu préparer du mehendi à son tour. Il a donc cueilli les feuilles de mehendi, et a ajouté les composants de la pâte comme le sucre et le girofle. L’heure est à l’essai : il essaye d’appliquer cette pâte de son crû mais en vain… ça ne prend pas. Riad Peeroo n’est pas du genre à se décourager : il veut essayer une nouvelle recette ! Il achete donc un sachet de mehendi qui se vendait en magasin, et ajoute les composants tels que le café et le sucre en poudre… et il échoue encore.

Avec la rage de vaincre, Riad Peeroo met le cap pour l’Inde pour effectuer des recherches sur le mehendi. Auprès de la maison mère, il importe donc la poudre de mehendi et l’huile qui est utilisée dans la pâte du mehendi pour un énième essai, et finalement ça marche !

À cette époque, l’applicateur de mehendi ou ‘cornet’ n’existait pas, et les ‘mehendistes’ appliquaient le mehendi avec les bâtons d’allumettes, ou même avec des tiges de bambou. Riad veut apporter sa touche personnelle et ‘moderniser’ les choses. Il commence à collectionner les sachets de lait. Il lavait les sachets vides, les faisait sécher et les découpait en de petits sachets pour les remplir avec du mehendi.

C’était le premier cornet de mehendi utilisé à Maurice, quoi que rudimentaire, il est vrai ! Avec cette méthode, il gagnait à peu près huit petits sachets de mehendi, qu’il vendait à Rs 12 l’unité. Sa petite affaire décolle peu à peu

Riad aime bien apprendre et il avait une passion pour la langue arabe. Il arrête le collège en ‘Lower Six’ en 1989 et s’envole pour l’Arabie saoudite pour des études en langue arabe pendant 2 ans.

Lors de ces deux ans d’études en Arabie saoudite, c’est son père qui a pris en main le business de mehendi, avec le support des frères de Riad. Le père de Riad était ‘boatman’ et sa mère était femme au foyer. Son père n’a pas laissé tomber le business lancé par son fils ainé. Malgré la distance qui les séparait, l’entreprise avancait.

En 1991, Riad retourne à Maurice. Il a alors 19 ans. Ne voulant plus utiliser les sachet de lait comme cornet, il se met à rechercher des usines qui pourront le fournir en papier stratifié. C’est à partir de là que le business commence vraiment à prendre de l’ampleur.

Depuis le lancement de cette entreprise à ce jour, Riad Peeroo voyage constamment au Rajasthan en Inde pour importer les matières premières mais aussi pour vérifier la qualité des produits qu’il importe et qu’il utilise pour la préparation du mehendi.

Pour conclure, Riad Peroo tient à faire passer le message suivant à ses clients : « Mo pou continier ale l’Inde et mo pou continier ameliore kaliter mo bane produits pou satisfaire mo bane clients. »

Le mehendi Peeroo Dulhan

Depuis son lancement à Maurice, les sachets ont changé de couleur. Le sachet d’origine était jaune, pour ensuite passer au rouge, pour finalement devenir mauve. La couleur et la qualité du mehendi est basée sur la qualité de l’huile qui est utilisée pour faire la pâte.

 « Le mauve indique que la qualité du mehendi est meilleur. La couleur mauve a été inspirée du couleur de la graine de mehendi. À l’intérieur du sachet, la pâte est de couleur verte, inspirée de la couleur des feuilles de la plante de mehendi »,  nous explique-t-il. Riad Peeroo nous explique ainsi que c’est un upgrade. Il a amélioré la qualité en changeant d’huile et aussi en ajoutant le parfum de citronnelle.

Petite visite dans l’atelier de mehendi…

L’atelier de mehendi de Riad Peeroo qui compte 6 travailleurs. L’un d’entre eux, Azhar Bengah, qui compte sept ans de service avec les Peeroo, se confie à nous : « J’aime profondément ce travail. Il y a des moments où on ne sait plus où donner de la tête, notamment lors du mois de Ramadan, et de juillet à septembre, pour les mariages. » 

Azhar nous explique qu’il existe trois genres de mehendi : le premier est le mehendi dit ‘normal’, il y aussi le mehendi pour les ongles et finalement, le mehendi Peeroo Dulhan.