Corruption, forgery, outrage à la Cour…Les accusations contre le ministre Sudheer Maudhoo s’enchaînent

L’année débute mal pour le gouvernement. Acculé par les accusations contre le ministre Yogida Sawmynaden, voilà que le régime se retrouve confronté à de nouvelles allégations contre un autre ministre du Cabinet, en l’occurrence Sudheer Maudhoo…

Après la « Private Prosecution » de Bruneau Laurette et d’un procès pour outrage à la Cour, le ministre de la Pêche se retrouve de nouveau sous les feux des projecteurs. Sudheer Maudhoo est mis en cause dans une demande de renouvellement d’un permis d’aquaculture. En effet, la directrice de la société « Supam Export Ltd », Sulakshna Runjeet, accuse un proche du ministre, propriétaire de « Sushi Technologies », d’avoir copié son projet d’aquaculture et de le soumettre au ministère de Sudheer Maudhoo. Cela après qu’elle lui ait refusé un partenariat pour que son permis soit renouvelé.

Le hic, c’est que ce proche du ministre aurait exigé qu’elle lui accorde une somme en guise de « protection money » pour que « Supam Export Ltd » puisse continuer à opérer. Le ministre Sudheer Maudhoo aurait agi de mèche avec le propriétaire de « Sushi Technologies » pour lui soutirer de l’argent, d’autant qu’il n’a rien fait pour résoudre la situation. Ne se laissant pas faire, Sulakshna Runjeet a adressé un missile au Premier ministre. Elle réclame l’ouverture d’une enquête sur le ministre Sudheer Maudhoo. Elle compte ainsi porter plainte à l’ICAC contre ce dernier pour « using office for gratification ».

Cette nouvelle affaire risque de fragiliser davantage le gouvernement dans les jours et les semaines à venir. En effet, d’autres allégations concernant Sudheer Maudhoo commencent à faire surface, notamment celles ayant trait à un cas de « forgery » et dont une déposition a été faite à la CID de Flacq. Le ministre, jadis le bras droit d’un puissant homme d’affaires de la région de Flacq, est soupçonné d’avoir facilité des démarches en vue de l’obtention de faux permis d’opération pour ce dernier. Cet homme d’affaires se retrouve également dans de beaux draps actuellement, ayant été inculpé pour « larceny of obligatory writing » en Cour de district de Flacq le 7 janvier de cette année.

Maintenant que ce businessman, surnommé le « roi de Flacq » et qui entretiendrait des liens très étroits avec le clan Jugnauth, a été personnellement atteint, il se chuchote qu’il serait désormais un jeu d’enfant pour cibler Sudheer Maudhoo lui-même. Ainsi, les dénonciateurs comptent bientôt accentuer la pression pour réclamer la tête du ministre de la Pêche.