Covid-19 en France : plus de 11 millions de salariés en chômage partiel

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a annoncé mercredi que plus de 11 millions de salariés étaient désormais en chômage partiel en France, en raison de la pandémie de coronavirus. Plus d’un salarié sur deux du secteur privé est concerné.

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a indiqué mercredi 29 avril sur France Inter que 11,3 millions de Français étaient actuellement en chômage partiel en raison de la baisse d’activité liée à la pandémie de coronavirus et au confinement.

Il n’y aura “pas de couperet au 1er juin” pour le dispositif d’activité partielle mais “le taux de prise en charge de l’État sera un peu moins important” au-delà de cette date, a-t-elle précisé. Le dispositif concerne déjà 890 000 entreprises. Plus d’un salarié sur deux du secteur privé est concerné.

La ministre a par ailleurs assuré que les parents devant garder leurs enfants en raison des rentrées progressives dans les établissements scolaires allaient continuer à être indemnisés.

Depuis le 15 mars, ces parents bénéficient d’indemnités journalières via un arrêt maladie. Le 1er mai, ils basculeront dans un système de chômage partiel.

Jusqu’à présent, le ministère anticipait que l’indemnisation se poursuive jusqu’à la reprise du 11 mai.

“Le système restera en l’état tout le mois de mai”, a assuré la ministre. “À partir du 1er juin, il faudra une attestation de l’école”, a-t-elle ajouté.

Interrogée sur l’assurance chômage, Muriel Pénicaud s’est bornée à répéter qu’il “fallait regarder s’il y avait des règles à adapter”. Tous les syndicats demandent à l’exécutif de renoncer à une réforme jugée très sévère et dont une partie est déjà entrée en vigueur en novembre dernier.

De son côté, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a précisé mercredi que quelque 361 000 salariés travaillant au domicile de particuliers ont bénéficié en mars du dispositif spécifique de chômage partiel.

“Il y a 361 000 salariés qui bénéficient de ce chômage partiel qui n’existait pas avant la crise. Nous l’avons créé de toutes pièces à la demande du président de la République et ça va continuer” jusqu’au 1er juin comme pour les autres salariés, a-t-il affirmé sur RTL.

SOURCE AFP