Cri de cœur de Marie-Josée Medon : « Aide mwa repare mo lakaz pou mo kapav ress avek mo ti zanfan »,

Marie-Josée Medon, 53 ans, vit dans une modeste case en tôle, dans le village de Poudre D’or. Souffrant de diabète et d’autres complications de santé, elle dépend d’une maigre pension. Elle a sous sa charge sa fille qui souffre des troubles mentaux et de son petit-fils, Jokiane, âgé de 4 ans, qui a été abandonné par son père. « So mama so latet fatigué li pa kapav travay akoz li ress lakaz li okip mwa », lâche-t-elle, perdue dans ses pensées.

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Pire encore, le bois et le lit de sa bicoque sont envahis par des bestioles et des punaises. Ce qui nuit à leur santé. Elle regrette qu’il n’y ait aucun homme dans la famille pour réparer sa bicoque délabrée.

C’est une scène de désolation qui s’offre à nos yeux quand nous entrons dans l’unique pièce de la case. « Ou pé trouve sa, kan lapli tombé partou koulé délo rant andan nou bisin kouver partout », explique-t-elle.

Depuis un an, elle fait le va et vient à l’hôpital pour des traitements après avoir subi une opération au pied. « Mo ti blessé avek ene pikan pwasson, dépi sa mo lipié pa bon, mo mars avek béquille, ban taxi refiz pran mwa dan zot transport parfwa akoz mo grosser,  lerla mo bisin telefon SAMU », confie-t-elle en larmes.

Elle soutient qu’elle bénéficie de la générosité des voisins qui leur offrent à elle et sa petite famille‘’ ene ti plat manzé’’, mais elle ne peut ni ne veut compter uniquement sur des voisins pour se nourrir. Elle confie qu’elle mendiait dans les rues de la capitale pour subvenir aux besoins de son petit-fils par peur que la Child Protection Unit le retire de sa garde.

Elle affirme avoir fait plusieurs requêtes auprès du ministère de la Securité sociale pour bénéficier d’une pension de maladie mais que ses requêtes se sont avérées vaines, malgré les visites des officiers qui lui avaient promis que son cas sera discuté devant le Board.

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De peur que sa bicoque ne s’effondre, la grand-mère sollicite l’aide du public pour bâtir un abri plus sécurisé.Ceux qui souhaitent venir en aide à Grand-mère Josée sont priés d’appeler sur le 57372785.

Malgré le fait que le petit Jokiane vit au seuil de la pauvreté. Il ne lâche pas son innocence. Il court, joue avec son chien et ricane avec ses camarades du coin. Il veut aller à l’école, il en a beau entendu parler de l’école, des histoires des grands, mais le hic est que faute de moyens, le garçonnet n’a toujours pas de matériels scolaires. Pour la rentrée, il se contentera d’un vieil uniforme qu’une voisine lui a offert. « Mo anvi vin ène inzenier », dit-il avec le sourire.