On en a vu de toutes les couleurs cette année-ci. Et ce n’est pas seulement à cause de la pandémie Covid-19, mais le manque de leadership et la mauvaise gouvernance sont aussi, et en grande partie, mis en cause. On a dressé une liste, par ordre alphabétique, de tout ce qui nous a marqué. Attention, cette liste est non-exhaustive…
A comme Angus. Faut-il le dire ? Cette affaire impliquant le Premier ministre lui-même a dominé l’actualité pendant plusieurs mois. À la place des éclaircissements attendus, ce sont des intimidations, des menaces et des poursuites auxquelles les dénonciateurs ont eu droit alors que la population reste, elle, toujours sur sa faim.
B comme ‘Boure li dehors’. C’est ce qui a résonné dans les rues de la capitale le 29 août dernier. Les 150 000 manifestants ont, d’une seule voix, réclamé la tête du Premier ministre et de son gouvernement à moins d’une année de son élection. Une façon de dire NON aux scandales et autres abus commis par les proches du pouvoir sous ce gouvernement.
C comme Censure. Les internautes, les parlementaires de l’Opposition, des dénonciateurs ainsi que certains médias en ont fait les frais. Des mesures répressives prises à leur encontre sont synonymes de censure. Un moyen anti-démocratique pour s’assurer qu’ils gardent leurs bouches fermées.
D comme Démocratie en danger. Démocratie parlementaire bafouée, licence de radio suspendue, sourde oreille aux revendications du peuple… Notre démocratie est en détresse. Un SOS est lancé…
E comme « Emergency procurement ». On a vu comment cette procédure a été honteusement utilisée comme paravent pour enrichir certains proches du pouvoir à travers de juteux contrats en plein confinement.
F comme Fail. Ce gouvernement a lamentablement failli sur tous les plans, laissant le pays sans gouvernail et donnant l’impression qu’on se dirige droit vers les récifs.
G comme Gouvernance et gestion. Malheureusement, il n’en a eu point. Le pays est géré au petit bonheur alors que la mauvaise gouvernance fait rage. N’est-ce pas pour cela que Maurice figure sur la liste noire de l’Union Européenne ?
H comme Hyperpharm. C’est l’une des compagnies qui a décroché les plus gros contrats pour la fourniture de médicaments et d’équipements médicaux durant le confinement. Au cas où vous l’avez raté, elle est dirigée par un agent du MSM au no. 8, la circonscription du Premier ministre.
I comme Incompétence. On en a pris plein la figure tout au long de cette année ! Que faire puisqu’on est dirigé par une bande d’incompétents et d’amateurs.
J comme Jagutpal. N’est-ce pas lui-même qui se targuait que le gouvernement était prêt d’affronter la pandémie Covid-19 ? Que s’est-il passé par la suite ? Manque d’équipements de protection pour les frontliners, cacophonie concernant le protocole mis en place, scandale concernant l’achat d’équipements médicaux…La liste est longue. Complétez-la à votre guise.
K comme Kistnen. De son vivant, cet ancien agent du MSM n’aurait peut-être jamais cru qu’il allait connaître une fin aussi atroce à cause de la politique. A-t-il été victime d’un escadron de la mort ?
L comme Loudspeaker. Il n’a cessé de nous briser les tympans à chaque séance parlementaire. N’en parlons plutôt pas de son parti pris au Parlement alors qu’il est censé être neutre.
M comme Marasme économique. On s’enfonce davantage dans la mélasse sur le plan économique, d’autant qu’aucune mesure phare n’a été prise pour redresser ou relancer l’économie alors que les gaspillages à gogo se poursuivent de plus belle.
N comme ‘Nou bane’. En effet, le noubanisme a pris une autre dimension sous le présent gouvernement. Postes et contrats sont taillés sur mesure pour favoriser les « nou bane », pour ne pas dire les 37%. Qui dit mieux ?
O comme Oppression. Demandez à ces douzaines de familles, comprenant des enfants en bas âge, jetées à la rue en plein confinement et elles vous diront ce que signifie l’oppression…
P comme Pravind Jugnauth. « Kot mone fauté ? », voulait-il savoir. L’Opposition et le peuple lui ont brossé toute une liste. Sauf qu’il prétend toujours ne pas l’avoir compris.
Q comme Quarantaine. On n’a jamais autant entendu parler de quarantaine. Bien que cette mesure soit un mal nécessaire pour contenir la propagation de la Covid-19, elle a suscité pas mal de contestations en raison de sa mauvaise implémentation, mais aussi à cause des frais payants imposés aux Mauriciens qui regagnaient le pays après plusieurs mois forcés passés à l’étranger.
R comme Raghoo. La policière Dimple Raghoo, décédée alors qu’elle luttait contre la mafia de la drogue, mérite notre admiration et notre respect. Mais sa mort n’est pas moins qu’un scandale puisqu’elle a été victime d’un système bancal qui n’a pas pu assurer sa protection en raison de nombreuses lacunes.
S comme Safe City. Rs 19 milliards. C’est ce que ces fameuses caméras nous ont coûté. Elles étaient censées aider à élucider des crimes, entre autres. Mais encore une fois, on a été mené en bateau. Car les images ne sont plus stockées après 30 jours. Rs 19 milliards dans delo !
T comme le Tourisme qui s’écroule. C’est la pire année qu’a connue le tourisme mauricien. Ce secteur est à genoux, les touristes ne se bousculant pas à nos portes à cause de la Covid-19, comme on pouvait s’y attendre.
U comme « Unsafe Maurititius ». Qui peut prétendre qu’il n’y a pas eu une hausse de la criminalité à Maurice ces derniers temps ? Le ‘law and order’ ne fonctionne pas. Et si cette situation perdure sans que le Premier ministre ne prenne les taureaux par les cornes, Maurice ne sera plus paradis sur terre.
V comme Vagabondage. Il y a au moins un ministre qui se permet de se comporter comme un vagabond, pour ne pas dire ‘tapeur’, au sein de l’hémicycle. Il s’agit de celui qui avait lancé, sur un ton et un comportement indigne, « anou alle cid » au beau milieu des travaux parlementaires. Qui, qui, qui ?
W comme Wakashio. Il était plus grand que le Titanic. Et c’est dans nos eaux qu’il a fait naufrage, provoquant une marée de détresse et de désolation.
X comme Xyloglossie. Ce terme grec signifiant langue de bois caractérise, dans bien de cas, nos dirigeants. On l’a vu tout dernièrement avec les affaires Angus et Kistnen…
Y comme Yogida Sawmynaden. Sa démission ou révocation comme ministre est vivement réclamée. Le colistier du Premier ministre s’est retrouvé sous les feux des projecteurs à la suite du décès troublant de l’agent Kistnen Soopramanien. Selon des témoignages, incluant celui de son frère Koomadha, il serait impliqué dans des appels d’offres truqués. Sans compter les accusations d’emploi fictif portées contre lui par Simla Kistnen.
Z comme Zut, on continue à tout tolérer.
