De quelle intégrité parle le MMM?

Paul Bérenger a de bonnes raisons de se réjouir d’une lutte à trois. Ses critiques ces jours-ci prouvent qu’il souffre d’amnésie chronique surtout quand il se présente comme le politicien qui a les mains propres alors qu’il a été dans le lit du Sun Trust plus qu’il n’a été dans celui du Guy Rozemont Square. Qui avait qualifié le Sun Trust Building de « bâtiment de la honte et de la corruption » pour ensuite s’allier avec Anerood Jugnauth? Bérenger fait rire lorsqu’il s’attaque à Ramgoolam pour avoir finalement posé sa candidature au no. 10. Le leader du MMM n’a-t-il pas été candidat en 1976, 1982 et 1983 au No.18 avant d’émigrer au No. 19 après ses défaites à Belle-Rose/Quatre-Bornes en 1983 et 1987 ? Pravind Jugnauth oublie-t-il les calvaires au No.11 où Arvin Boolell régnait en maître?

Paul Bérenger, durant les deux ans qu’il a été Premier ministre après un accord à l’israélienne avec SAJ, s’était comporté comme s’il n’avait jamais bénéficié du soutien de la communauté musulmane qu’il accusait de terrorisme avec ses viles allégations de lanate dans le sucre mauricien. À Plaine-Verte à l’époque, il ne s’y rendait qu’après avoir fait posté des tireurs d’élite sur les bâtiments de ce faubourg. Et puis qui est prêt d’oublier le traumatisme subi par les musulmans du No.3 lorsqu’il avait envoyé l’un des membres de l’escadron de la mort se réfugier à Madagascar en le finançant?

Au MMM, pourquoi les Cassam Uteem, Swalay Kasenally (avant qu’il ne soit présenté cette fois-ci comme éventuel président de la République), Bashir Khodabux et autres Sam Lauthan avaient-ils pris leurs distances de Bérenger? En l’écoutant justifier les Rs 10 millions de la BAI reçues pour faire campagne, en découvrant à quel niveau peuvent tomber Aadil Ameer Meea et Reza Uteem, le premier nommé organisant même des réunions castéistes (une honte pour l’unité nationale que prône le MMM) pour attirer des votes de sympathie, empressons-nous de le dire : Bérenger et son MMM ne mérite pas le soutien d’une communauté qu’ils ont autant ostracisée.