Apologies from the Speaker
A few months ago, while the population witnessed the worsening situation in the Mauritius Parliament, Mr J.C de l’Estrac shared his concern in Le Defi of 4 December,2023 in the following terms:
« Nous sommes dans une phase critique dans la vie de notre Assemblée Nationale. Je ne perçois aucune perspective d’amélioration. Au contraire, les choses risquent de se dégrader dans les mois à venir, surtout à l’approche des échéances électorales. Nous traversons une période extrêmement difficile et nous ne pouvons prédire combien de temps cela durera. »
How right was Mr de l’Estrac! Seven months have already elapsed and the chaotic situation is likely to continue until the automatic dissolution of Parliament on 20 November, 2024.
Democracy Watch has written numerous articles on the role of the Speaker, Leader of the House and other Parliamentarians to ensure intelligent and lively debates in a conducive atmosphere. We have made some proposals, but they have all fallen on deaf ears.
We have now reached a point of no return with the incredible high number of MPs being suspended for long periods according to the whims and caprices of the Speaker, benefiting from the ready support of the Leader of the House, the mover of the suspension motions.
Democracy Watch would like to refer to an incident which occurred in the British Parliament under the Speakership of Sir Lindsay Hoyle. During the acrimonious debates on the grave humanitarian situation in Gaza, the Scottish National Party (SNP) MPs were not allowed to take the floor because of a rigid interpretation of the Standing Orders. Later, they criticised the Speaker for having denied them the right to voice the feelings of their constituents. Immediately, top MPs of both the Labour and Conservative Parties expressed their profound disagreement with the Speaker as they considered that their primary duty as Parliamentarian was to voice out the concerns of their constituents. The Speaker had eventually to apologise to the House. To err is human and the Speaker calmed and reassured the House of the sanctity of expression in Parliament. It is no surprise that Sir Lindsay was re-elected as Speaker after the recent UK general elections.
For obvious reasons, we will not offer any advice to our local Speaker!
Pour une école de la citoyenneté à l’abri de l’indiscipline anarchique
Texte : Hausse de… 440% des cas d’indiscipline dans les établissements scolaires (Défi du 5.7.2024)
Commentaire de Democracy Watch : Nous ne pouvons, ni ne devons, oublier que l’école doit demeurer fondamentalement un temps privilégié d’apprentissage pour une vie sociale harmonieuse. Cela exige que tout intérêt particulier, individuel, voire égoïste, cède la priorité aux exigences et aux valeurs de la vie communautaire. C’est aussi un apprentissage à la démocratie, non pas comme un pouvoir des élèves, mais comme un apprentissage à une démocratie qui incarne le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple. Vivre en société implique une soumission inconditionnelle aux lois et règlements justes et raisonnables qui égissent notre coexistence. Dans sa sagesse, la société humaine a compris que cela peut être contesté et refusé par des esprits anarchiques. Au-delà d’un certain seuil, nos responsables démocratiquement élus doivent avoir la volonté politique de dire : “Halte !” Ils doivent imposer des limites à toute liberté individuelle abusive qui risque de mettre en péril le bien de tous. La société humaine a même créé des institutions comme la prison pour temporairement mettre hors d’état de nuire ceux qui menacent les droits des autres, la majorité des hommes et des femmes.
Il ne saurait en être autrement pour cette institution indispensable qu’est l’école, où doivent se former les citoyens dont notre humanité et notre mauricianité auront besoin demain et dans les décennies à venir. Généralement, l’école peut former sans difficulté une bonne moitié, voire plus, des élèves et les transformer en citoyens irréprochables. Cependant, elle peut rencontrer des difficultés avec les élèves moins aptes à une formation purement académique. Il est crucial de les repérer le plus tôt possible et de les orienter vers une formation scolaire moins académique, mais mieux adaptée à leur intelligence orientée vers les activités physiques, techniques, artistiques et sportives. Une nation bien ordonnée a autant besoin de travailleurs manuels que de travailleurs intellectuels, autant besoin de cols bleus que de cols blancs. Lorsqu’une société a davantage besoin de travailleurs manuels que d’employés de bureau, il est normal que les travailleurs manuels indispensables soient mieux rémunérés que les employés de bureau, surtout ceux qui peuvent être considérés comme parasites. La nécessité dicte la loi.
L’indiscipline scolaire croît et représente une menace grandissante, non seulement à Maurice mais aussi ailleurs. Nous ne sommes pas encore confrontés aux fusillades en salle de classe, mais il est impératif de réfléchir dès maintenant à ce problème et de le contenir avant qu’il n’atteigne de tels extrêmes. Bien que l’indiscipline scolaire affecte un petit nombre d’élèves, peut-être moins de 5% de la population étudiante, ce nombre restreint de réfractaires à toute forme d’autorité, y compris scolaire, peut paralyser complètement le bon fonctionnement d’un établissement scolaire. Cela affecte depuis le chef d’établissement et ses collaborateurs, enseignants et non-enseignants, jusqu’aux élèves qui peuvent être terrorisés par cette violence dont ils sont les victimes, suffisamment pour développer un dégoût envers l’école, pourtant crucial pour leur développement. Tolérer ce risque de paralysie dans le bon fonctionnement des établissements scolaires, voire du système éducatif dans son ensemble, en raison de la présence de quelques élèves indisciplinés, voire anarchiques, est un signe de lâcheté indigne de la part des responsables, y compris des parents. Tous souffrent injustement à cause du comportement inacceptable de quelques-uns. Nous avons la responsabilité envers tous ces élèves pour qui l’école devient un cauchemar et qui sont privés de leur droit fondamental à une éducation de qualité et à l’apprentissage d’une citoyenneté exemplaire. Après plusieurs avertissements, l’élève trop indiscipliné doit être confronté à ses actes et comprendre qu’il a perdu sa place dans l’école qu’il rejette sans raison valable. Cette confrontation peut être un choc salutaire qui l’amène à comprendre, même tardivement, que toute société a ses règles et que pour bénéficier de ses avantages, l’individu doit se conformer aux règlements en vigueur. Les parents sont également mis face à leurs responsabilités car ils doivent trouver une alternative scolaire pour leur enfant, qui doit poursuivre sa formation jusqu’à l’âge de 18 ans pour devenir un futur citoyen. L’État doit envisager la création d’établissements spécialisés offrant une seconde chance aux élèves trop difficiles. Concentrer ces ressources spécialisées dans un ou plusieurs établissements permettrait de prendre en charge efficacement les cas d’indiscipline plus complexes que la norme. Cela implique d’employer les meilleurs chefs d’établissement, enseignants, spécialistes de la discipline, psychologues, sociologues et travailleurs sociaux pour apporter des solutions adaptées à ce problème d’indiscipline scolaire, tout en maintenant des limites moins alarmantes. Il ne faut y voir ici aucune velléité d’ostracisme envers qui que ce soit mais une invitation à une répartition plus judicieuse des ressources humaines et pédagogiques disponibles. Gardons surtout une foi illimitée en tout être humain, fût-il l’élève le plus anarchique qui puisse être car en tout être humain réside une parcelle de divinité qu’il nous appartient de découvrir et de valoriser pour le bien de tous.
Retour au pouvoir d’accapareurs anglais de nos Chagos
Texte : Nouveau Premier ministre travailliste en Grande-Bretagne. Quelles implications pour Maurice ? (Défi du 9.7.2024)
Commentaire de Democracy Watch : Victoire électorale travailliste (mais Labour pour notre Mauritius Broadcasting Corporation). Elle était attendue et heureusement nous éloigne des affres du Brexit et des pitreries de Boris Johnson. Le Brexit demeure une régression, nous éloignant davantage d’un gouvernement planétaire mais démocratique, capable d’assurer une direction harmonieuse au profit de toute l’humanité, d’aujourd’hui et de demain. Il doit concilier deux aspects apparemment contradictoires : permettre à chaque communauté humaine, du hameau aux vastes territoires continentaux, de se gouverner comme elle l’entend, tout en respectant absolument les droits des autres Terriens. Cependant, nous, Mauriciens, ne devons pas oublier qu’un gouvernement travailliste, dirigé par un Harold Wilson, de sinistre mémoire, a permis le vol de nos îles Chagos pour permettre aux Américains, sous les présidences de Lyndon Johnson, Richard Nixon, et les Bush père et fils, de s’approprier l’île de Diego Garcia pour en faire une base nucléaire et potentiellement un Guantanamo Bis. De l’autre côté de l’Atlantique, cette farce sinistre persiste, où une simple égratignure permet de transformer Donald Trump en martyr clownesque, malgré son soutien clair au droit au port et à la vente libre des armes à feu, privilèges accordés à ceux qui en font une utilisation acceptable. Il semble que sans son Colt, le “Visage Pâle” serait aussi nu qu’Adam à Eden. Trop d’encre est hypocritement versée sur de simples égratignures, détournant commodément l’attention des 38 000 Palestiniens assassinés par Netanyahu et ses associés depuis le 7 octobre 2023, avec armes et financement fournis par les Américains. Pourquoi s’émouvoir, après tout ? Ces victimes ne sont-elles pas simplement des sémites, à la fois musulmans et chrétiens ?
Éventuel impact d’un programme électoral ? (Autant attribuer crédibilité à une girouette)
Texte : Politique. Le poids du programme électoral. J. Chan Low : L’électorat ne vote plus en termes de programmes gouvernementaux (mais en fonction d’un leader de préférence dynastique). Stefan Gua : Maurice progressera quand la politique se basera non sur des personnes mais sur des idées (Mauricien du 4.7.2024)
Commentaire de Democracy Watch : Pourquoi l’électorat devrait-il accorder le moindre intérêt aux manifestes électoraux de nos différents partis politiques et alliances, surtout lorsque nos politiciens semblent manifester une indifférence totale envers ces documents d’utilité douteuse ? Connaissez-vous un politicien qui accorde suffisamment d’importance à ces manifestes pour pouvoir en disséquer de mémoire les avantages et les inconvénients des plus récents programmes gouvernementaux de son parti ou alliance ? Il serait probablement embarrassé si on lui demandait de citer le titre de ces documents. Ces manifestes devraient être, en principe, un acte de foi, un décalogue, une loi sainte. Pourtant, ils sont souvent rédigés à la va-vite, à la dernière minute, simplement pour ne pas paraître moins élaborés que ceux de l’adversaire. Cette rédaction tardive s’explique aussi par le fait que jusqu’au jour de la nomination des candidats, personne n’est sûr de la pérennité de toute alliance électorale, à l’exception de la certitude de pouvoir aspirer au poste de Premier ministre, même après la mi-campagne électorale.
Accorder une valeur prématurée à un manifeste électoral revient à accorder une quelconque crédibilité aux incessants changements de direction d’une girouette.
Par DWM Team