‘Dereliction of duty’ des policiers de Bel-Air : Sanctions disciplinaires sévères prévues 

Une semaine après le meurtre de Shabneez Mohamud, le Directeur des poursuites publiques (DPP) a renvoyé le dossier à la police pour des compléments d’enquête. Toutefois, indépendemment de toute poursuite judiciaire (pour possiblement non-assistance à personne en danger, sous la Criminal Code (Amendment) Act 2006), on apprend que des sanctions disciplinaires sont prévues au niveau de la force policière. Depuis jeudi dernier, la CID de Moka se penche à nouveau sur le dossier.

Quatre policiers feront l’objet de sévères sanctions de la force policière, après le meurtre de Shabneez Mohamud. Les deux fils de la victime, âgés de 10 et de 14 ans, avaient affirmé que des policiers, affectés au poste de police de Bel-Air, n’auraient accordé aucune importance à leur requête le jour du drame, soit au moment où leur mère se faisait agresser par leur père à leur domicile.

Les images des caméras de surveillance du poste de police de Bel-Air a donné a priori raison aux deux enfants de Shabneez Mohamud. Depuis l’éclatement de cette affaire, les Casernes centrales ont confié cette enquête à l’équipe du Deputy Commissioner of Police (DCP) Hemant Jangi, responsable de la Eastern Division. L’enquête est actuellement diligentée par l’inspecteur Kowlessur de la Criminal Investigation Division (CID) de Moka.

Cette enquête, traitée en toute urgence, a été complétée le week-end dernier. Lundi, le rapport de police avait été déposé au bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) pour ses recommandations.

Jeudi dernier, la décision de ce dernier a été connue. Le dossier a été renvoyé à la CID de Moka pour des compléments d’enquête. Le dossier manquerait apparemment plusieurs éléments. Les Casernes centrales se sont penchés à nouveau sur le dossier, après avoir visionné les images des caméras de surveillance, et surtout apres avoir écouté les versions des fils de Shabneez. « Poursuite ou pas, la police a les pouvoirs nécessaires pour prendre des actions disciplinaires contre tout policier qui a fauté », nous a confié un haut gradé de la force policière. Et on nous assure que des sanctions exemplaires sont prévues dans cette présente affaire.

Trois policiers seront apparemment sanctionnés pour faute grave dans l’exercice de leurs fonctions, c’est-à-dire pour n’avoir pas porté assistance à la victime quand ses deux fils ont fait une requête au moment de l’incident, alors qu’un quatrième sera sanctionné pour avoir abandonné son poste, alors qu’il devait être de service ce jour-là. Selon le ‘Diary Book’ du poste de police de Bel-Air, ce policier devait être présent, mais était introuvable.