Des parents réclament le transfert d’une enseignante

À Ramprakash Government School  

« Traumatisés » par les agissements d’une enseignante, des élèves refusent d’entrer dans sa classe. C’est la grogne à l’école primaire de Bois-Mangues. Une dizaine de parents se sont mobilisés le mercredi 9 mai pour manifester leur colère contre une enseignante qui agirait hargneusement face à ses élèves de Grade 1. Des parents sont montés au créneau pour réclamer le transfert de l’institutrice.

Fatimah (prénom fictif), mère d’un élève, affirme que cela fait plus d’une semaine qu’elle fait des va-et-vient incessants à l’école pour porter plainte à la direction. Elle raconte que le lundi 5 mai, elle s’était une nouvelle fois pointée parce que l’enseignante aurait empêché aux élèves de la classe de prendre leur déjeuner. « Mo zenfan ti ena la fièvre sa zour la, lin ress san manzé pendan ène la zournée », s’insurge-t-elle.

La maman relate que le lendemain, son fils est retourné en pleurs à la maison, car l’enseignante l’aurait grondé alors qu’il lui demandait de corriger ses devoirs. « Lin dir mo garson, to mama contan ale coze dan radio, be dire li mem coriz to devoir », dit-elle.

Même son de cloche d’une autre mère, qui faisait également partie du groupe de parents furieux. L’enseignante aurait tiré les cheveux de son fils, traînant l’enfant dans le couloir, en lui lançant : « To mama vin fer palabe dan lekol ! »

L’Ombudsperson for Children déjà saisie dans le passé

Les critiques à l’encontre de cette enseignante ne datent pas d’hier car le 13 Juin 2017 déjà, les parents de la classe Grade 3 Blue avaient déjà averti l’Ombudsperson for Children.

Les parents lui reprocheraient plusieurs choses. Elle infligerait des punitions corporelles et harcèleraient les élèves. Elle prendrait même un vilain plaisir à donner des surnoms aux élèves comme aux parents !

En outre, les parents affirment que la performance de sa classe sur le plan académique laisserait beaucoup à désirer (seulement 10 élèves sur 26 ont réussi aux examens).

Un extrait de la lettre des parents à l’Ombudsperson laisse pantois : “She sets bad example to her pupils as she usually brainwashes her pupils to misbehave themselves. She asks them to overturn dustbins and break toilet equipment and in a particular case, she even asked them to block the exhaust pipe of the car of a DHM who had reported her in the past.”

Les parents affirment être en possession d’une vidéo où des élèves ont décrit les ‘instructions’ que l’institutrice leurs a données.

Sollicité pour une réaction, une source proche du ministère de l’Éducation nous a déclaré que le dossier est traité avec sérieux et qu’une enquête a été ouverte. La classe a été prise en charge par une nouvelle institutrice depuis cette semaine. À la suite de ces évènements, l’institutrice a pris quelques jours de congé.

 Un malaise à l’école ?

Un malaise subsisterait dans cette école primaire depuis l’année dernière. En effet, quelqu’un s’amuserait à envoyer des lettres anonymes à l’encontre des enseignants au ministère de l’Éducation, dont le motif n’est pas connu.

Outre le comportement inexplicable de l’institutrice mise en cause, les parents des élèves de Grade 2 sont très remontés contre le ministère qui a annulé une excursion le 9 mai. À la source de cette décision, une lettre anonyme qui aurait atterri au ministère indiquant que les parents ne voulaient pas envoyer leurs enfants en excursion. Ces derniers précisent toutefois qu’ils avaient bel et bien signé la ‘consent form’ autorisant leurs enfants à participer dans l’excursion.

Un inspecteur du ministère de l’Éducation mandé sur les lieux le même jour pour enquêter a eu fort à faire pour calmer les esprits. Il a toutefois prêté une oreille attentive aux doléances des parents. Le même jour, l’inspecteur a soumis son rapport.