« Dans ene democratie eski li acceptable ou empêche ene membre de l’Opposition ou ene ancien premier ministre kozer. Eski li acceptable ki l’Opposition pas gagne droit mais gouverment ena droit », s’interroge Navin Ramgoolam.
Présent jeudi soir lors d’une réunion organisée par le ‘Dharmic Sanatan Sabha’ à Trois-Boutiques, le leader du Parti travailliste a déclaré : « Je suis un ancien Premier ministre. S’ils n’hésitent pas à faire une telle chose avec moi, ils n’hésiteront pas à le faire avec d’autres. » Selon lui, le gouvernement actuel est dangereux et doit être rapidement écarté du pouvoir. « Bizin lager pou gagn nou liberte. Sir Seewoosagur, le père de la nation, voulait que tout le monde soit libre. Zordi tou anba lao dan pei », estime-t-il.
Remontant 57 ans en arrière, il rappelle qu’en 1967, il y avait des élections pour la liberté. Pour lui, rien n’est plus important que de briser les chaînes et de libérer une personne ou un pays, en leur permettant de prendre leur destin en main. Il insiste sur l’importance des prochaines élections, qu’il qualifie de cruciales : « En 1967, nous avons milité pour la liberté. En 2024, nous militons toujours pour la liberté. » Il appelle la population à mettre de côté les critiques et à sauver le pays.
Suite à l’expulsion de la députée Ariane Navarre-Marie de l’hémicycle mardi, Navin Ramgoolam trouve aberrant qu’un député ne puisse s’exprimer. Il estime que non seulement la liberté a été confisquée, mais que la vie est devenue difficile.
Abordant la dépréciation de la roupie et l’inflation, le leader des ‘rouges’ affirme que la monnaie n’a plus de valeur et que le pouvoir d’achat des Mauriciens a considérablement diminué depuis 2014. Il souligne que la roupie ne cesse de dégringoler et que les prix continuent d’augmenter, même après la présentation du budget.
Pour conclure, l’ancien Premier ministre exhorte les Mauriciens à voter en faveur du changement lors des prochaines élections générales.