Dr Muhammad Fawaaz Nuzeebun, généraliste : « Pour une approche plus humaniste envers les patients »

C’est un médecin calme et gentil que nous avons rencontré dans son cabinet à la rue St. François Xavier à Plaine-Verte. Ce jeune médecin de 32 ans nous fait le récit de son parcours professionnel. Il mise beaucoup sur le suivi des patients et le soulagement de leurs peines, et tient à participer pleinement aux œuvres caritatives dans le domaine de la santé. Il fait un plaidoyer pour « une approche plus humaniste envers les patients ».

Le Dr Fawaaz Nuzeebun est originaire de la ville de Phoenix. Son père, Iqbal, est ingénieur civil, et sa mère est femme au foyer. Son frère a suivi les pas de son père pour devenir ingénieur civil lui aussi. Sa sœur a fait des études en microbiologie et travaillait jusqu’à récemment dans un laboratoire à la Clinique Darné.

Fawaaz a été un garçon très studieux et appliqué dès sa tendre enfance. Cette inspiration d’étudier lui vient de sa défunte grand-mère maternelle, qui croyait fermement au potentiel de son petit enfant. Le jeune Fawaaz a ainsi pu intégrer le collège du St. Esprit.

Le déclic viendra en Grade 10, et le jeune Fawaaz commence à caresser le rêve de devenir médecin. « Les Sciences humaines m’intéressaient et j’adorais la biologie. Il y aussi les encouragements de mon enseignant en biologie, Lindsay Teeluck », nous relate-t-il.

Mais les doutes vont survenir en HSC sur son choix de devenir un médecin. « J’avais parlé avec des médecins. Ces derniers m’avaient dit que devenir médecin n’est pas chose facile, et le doute s’est installé dans mon esprit », explique-t-il.

Il va terminer ses études secondaires en 2006. Deux ans plus tard, sa décision est prise : il décide de se rendre pour ses études de médecine à l’Université St. Georges, dans l’ile de Grenada, aux Antilles. Une fois sur place, il a appris à se débrouiller tout seul, sans un seul membre de sa famille. Le jeune étudiant en médecine se donne à fonds. « Je n’avais pas de grandes distractions, et j’étudiais toujours dans mes temps libres », se rappelle-t-il.

Ces études dureront 3 ans. C’était une première étape d’un cycle d’études de cinq ans, et il doit aller compléter les deux années restantes, soit aux États-Unis, soit en Angleterre.

Fawaaz Nuzeebun jette son dévolu sur l’Angleterre, et se fait enregistrer au Watford General Hospital. En janvier 2013, il reçoit son diplôme de médecin.

La même année, il met le cap pour Trinité-et-Tobago pour son internat en médecine. Il intègre l’hôpital Sangre Grande, où il complètera son internat pendant un an. En 2014, il retourne en Angleterre pour son examen d’entrée.

Il commence à exercer au East Kent Hospitals University NHS Foundation Trust en 2015 pendant un an et demi. En 2016, il part pour Cardiff au Pays des Galles pour se spécialiser comme médecin généraliste. Ce stage durera trois ans, et prendra fin en août 2019.

Avec le confinement, entre autres, les choses ont pris de retard et ce n’est que le 15 juin 2020 que Fawaaz Nuzeebun reçoit son ‘Certificate of Registration’ comme ‘General Practitioner.’ Durant les trois premiers jours qui ont suivi l’ouverture de son cabinet en juillet, le Dr Fawaaz Nuzeebun a offert des consultations gratuites aux patients.

 

Une approche axée sur le suivi à long terme

Une approche axée sur le suivi à long terme

Ce qui distingue le Dr Fawaaz Nuzeebun dans sa profession, c’est son approche humaine. Il met l’emphase sur le suivi médical du patient, et n’hésite pas à effectuer des visites à domicile à ceux qui éprouvent des difficultés à se déplacer. « Je me concentre plus sur un suivi des traitements, principalement en ce qui concerne l’hypertension, le cholestérol et le diabète », nous dit-il.

Il songe aussi à organiser un ‘check-up’ gratuit par mois, pour les personnes âgées. Il compte consacrer une partie de son temps aux œuvres sociales. Il a ainsi participé au ‘Health Day’ organisé par Société Solidarité Pauvreté. « C’est un sentiment extraordinaire qui vous anime quand vous arrivez à soulager la peine et les douleurs de vos patients », nous dit-il.

Ce qui l’a frappé, c’est le nombre de personnes qui vient demander des psychotropes, ce qui semble indiquer une amplification du problème de la drogue. Ici, le Dr Fawaaz Nuzeebun nous explique qu’il offre à ces personnes une sorte de ‘counselling’ pour qu’ils puissent sortir de l’enfer de la drogue.

Pour terminer, le Dr Fawaaz Nuzeebun tient à remercier ses parents, à qui il est redevable pour son succès.

Fiche Perso

Livre préféré : Robbin’s Basic Pathology

Pays préféré : La Turquie

Enseignant préféré : Lindsay Teeluck, enseignant de biologie

Passe-temps préféré : La photographie

 

 

Sarah Khodadin