[EDB] Bal des proches de Lakwizinn

Tableau : Ce que coûtent les salaires et autres allocations des bureaux de l’EDB à l’étranger aux contribuables mauriciens

L’Economic Development Board (EDB) est dans le viseur du gouvernement. Sous le règne de Pravind Jugnauth, il ressemblait moins à un organisme visant à promouvoir l’investissement qu’à une base politique du MSM où des proches ont été casés au détriment des contribuables. Copains, copines, fils, belles-filles, épouses de ministres, portant des patronymes tels que Gungah, Dookun, Benydin, Maunthrooa, Balgobin, ou encore Ballah, ont tous pris racine au sein de l’EDB, sous contrat aussi bien que sur l’establishment. Au total, on en dénombre au moins une bonne quarantaine ! Et malgré le changement de gouvernement, ils restent accrochés à leurs postes, en dépit de leurs connexions évidentes avec Lakwizinn.

Mais le bal ne s’arrête pas là. Plusieurs proches de l’ancien régime, en particulier de Pravind Jugnauth, de l’ex-ministre des Finances Renganaden Padayachy ou encore de Zouberr Joomaye, sont affectés à l’étranger et touchent des pactoles mirobolants, bien qu’ils n’aient pas vraiment été efficaces dans leur rôle. Le nouveau gouvernement leur reproche même de s’être tourné les pouces, tout en jouissant de salaires et d’allocations princiers et en menant la belle vie. Au bureau de l’EDB à Dubaï par exemple, un proche de Zouberr Joomaye, ancien conseiller de Pravind Jugnauth, s’y est installé sans qu’il n’y ait eu au préalable d’appel d’offres. Le neveu d’Alain Wong, ancien ministre du MSM et ambassadeur à Beijing, a élu domicile en Chine depuis 2020. Un proche de l’ancien Premier ministre a, lui, été casé à Singapour. L’affectation d’un protégé de l’ancien CEO d’EDB, Ken Poonoosamy, à Paris, n’a point été fructueuse.

Pire, en Afrique du sud, les deux bureaux de l’EDB à Johannesburg et Pretoria n’ont servi qu’à caser et enrichir d’autres proches de Lakwizinn. En Inde également, le bureau de l’EDB n’a servi à rien. Aucun projet n’y a été concrétisé bien qu’un officier bien connecté avec Lakwizinn y soit affecté depuis six ans. Il est retourné à Maurice dans l’espoir d’être promu directeur. Entretemps, l’État mauricien s’acquitte toujours des frais de son appartement en Inde bien qu’il n’y ait aucun officier à présent. Si Ken Poonoosamy a été prié de quitter son poste de CEO au sein de cet organisme, c’est principalement dû à la politique de laisser-aller qu’il a prônée envers Lakwizinn, transformant l’EDB en véritable carnaval où l’argent est jeté par la fenêtre au lieu de dénicher des opportunités d’investissements pour le pays.