À un mois de la célébration de l’Eid-Ul-Adha, le gouvernement a déjà mis en place plusieurs mesures réglementaires visant à encadrer le transport du bétail et le commerce des animaux destinés à l’abattage rituel. Ces dispositions, prises au Conseil des ministres vendredi, touchent principalement le prix de la viande, les protocoles sanitaires, et la sécurité routière.
Le Cabinet a fixé le prix de vente au détail du bétail importé à Rs 174 le kilo. Cette mesure, entrée en vigueur le 3 mai 2025, restera applicable pendant deux jours après la fin des festivités. Pour encadrer cette décision, le gouvernement a publié le 2 mai 2025 le « Consumer Protection (Control of Sale of Imported Live Animals for Home Slaughter) (Amendment) Regulations 2025 ».
Nouveau protocole
Un protocole révisé concernant le mouvement du bétail de Rodrigues vers Maurice a été approuvé. Ce nouveau cadre permet notamment :
- Aux agriculteurs de transporter directement leur bétail de Rodrigues vers leurs fermes à Maurice ;
- Le déplacement des bovins, caprins et ovins en gestation à des fins d’élevage et d’engraissement.
Les mesures de biosécurité ont également été renforcées :
- Seuls les animaux testés négatifs à la fièvre aphteuse pourront être importés et aucune période d’isolement ne leur sera requise ;
- Les systèmes de surveillance et de traçabilité seront néanmoins améliorés pour protéger la santé publique et celle des animaux.
Sécurité routière et transport du bétail
Face aux risques liés au transport d’animaux pendant cette période de forte activité, la National Land Transport Authority (NLTA) a émis un communiqué important le 7 mai 2025. L’organisme alerte sur les dangers liés notamment aux pratiques dangereuses et rappelle aux propriétaires et chauffeurs des véhicules que :
- Des règles strictes accompagnent leur permis de transport ;
- Le nombre de personnes autorisées dans le véhicule est limité ;
- Les passagers doivent obligatoirement voyager dans la cabine ou sur le caisson du camion ;
- Il est formellement interdit de voyager sur les structures métalliques à l’arrière des camions.
En cas de non-respect de ces conditions, les contrevenants s’exposent à des poursuites judiciaires ou des sanctions administratives pouvant aller jusqu’à la suspension ou la révocation de leur licence de transport.
Ces mesures démontrent la volonté du gouvernement d’encadrer les pratiques liées à cette importante célébration religieuse tout en assurant la sécurité publique, le bien-être animal et le respect des traditions.