Elle meurt sans que le personnel soignant ne remarque son décès

Admise à l’hôpital SSRN

Hossen Rawat et sa famille sont toujours en attente d’un dénouement en ce qui concerne le décès de sa fille Shameem, âgée de 39 ans. Cela fait plusieurs mois depuis que cette dernière est décédée dans des circonstances troublantes à l’hôpital SSRN. Ce père meurtri par la mort subite de sa fille ne comprend toujours pas pourquoi le ministère de la Santé tarde à faire la lumière sur cette affaire.

Cet habitant de Terre-Rouge ne sait plus à quel saint se vouer. Hossen Rawat ne comprend toujours pas dans quelles circonstances est décédée sa fille, Shameem, âgée de 39 ans. Malgré qu’elle avait un handicap, elle était pour sa famille une enfant comme les autres, aimée de tous. Hélas, elle est partie trop tôt. C’est avec beaucoup de peine que son père nous raconte les derniers instants qu’a vécus sa fille.

Août 2017, Shameem est très malade et fiévreuse. Son père décide de l’emmener à l’hôpital SSRN. Cependant, l’état de Shameem étant jugé grave, elle est admise. Elle est prise en charge et passera la nuit sous observation. Le lendemain, sa belle-soeur Mounira Mamode décide de lui rendre visite.

« Ou pe fatigue dimoune, li pe dormi ! »

Mounira arrive au chevet de sa belle-sœur et tente de la réveiller, mais celle-ci ne bougeait pas. « J’ai vu qu’elle était froide, j’ai compris que quelque chose n’allait pas », nous raconte-t-elle. Paniquée, cette dernière va appeler une infirmière, qui n’arrive qu’après plusieurs minutes. Elle examine Shameem. L’infirmière ne remarque rien d’anormal et retourne à ses occupations. Mounira retourne vers sa belle-sœur et remarque qu’elle ne respire plus. Elle appelle de nouveau l’infirmière, qui lui lancera, « Ou pe fatigue dimoune, li pe dormi ! »

Exaspérée, la jeune femme va chercher un responsable, et le père de Shameem est prévenu. Ce dernier accourt et demande des nouvelles de sa fille. Lorsque le médecin arrive, il est trop tard, Shameem est déjà morte. Le personnel de l’hôpital tente une réanimation, en vain. « Mo tifi ine fini mort ek zot mem pa koner. Li ti korek la veille, mais la ki fine arriver, kuma sa possible ? », se lamente ce père meurtri.

La famille porte plainte à la police et au ministère de la Santé. La police aurait ouvert une enquête. Toutefois, cela fait plusieurs mois déjà que cette famille attend une réponse. Pour Hossen Rawat, cela ne peut plus durer. Il nous explique que sa fille allait un peu mieux après avoir été admise, mais il ne comprend pas pourquoi elle est morte soudainement. « Mo tifi ti allergik ar medicament Brufen ek aspirin. Tou saki apel anti-inflammatoire, li pas kapav ek sa. Eski zot ine donne li sa pou line mort ? Parski kan mo ti ale get li, so labouss ti rouge endans ! », dit-il.

Pour l’heure, l’incompréhension règne. Le père de Shameem veut des réponses. Le plus triste dans l’histoire, c’est que son épouse ne cesse de pleurer sa fille bien-aimée chaque jour qui passe et n’arrive pas à faire le deuil, « Li plorer, li rod li tous les jours ek sa rann li malade !», raconte-t-il.

Sollicités pour une réaction, ni l’hôpital SSRN ni le ministère de la Santé ne nous a fourni de réponse à l’heure où nous mettions sous presse.