En ayant voulu payer une école en billets et en pièces de monnaie : Les parents d’une fille insultés par la directrice

 

C’est avec un sentiment d’humiliation que Shabir Aufogul nous fait le récit des insultes que lui et son épouse ont subi de la part de la directrice d’une école préprimaire. Shabir et Netitia Aufogul, un couple habitant Quatre-Bornes, avaient inscrit leur fille de 4 ans dans une école préprimaire située dans cette ville l’année dernière. Or, avec le confinement cette année-ci, la situation financière de Shabir Aufogul, qui loue des voitures pour gagner sa vie, avait empiré. En effet, avec la covid-19, Shabir Aufogul travaille à peine.

Au mois de septembre, selon les dires de Shabir Aufogul, la directrice lui avait réclamé quatre mois d’avance pour les frais scolaires de sa fille, soit un total de Rs 10 000. Il était dans une situation précaire mais fait le tout pour s’acquitter des frais scolaires de sa fille. Le vendredi 2 octobre dernier, Shabir Aufogul explique qu’il avait payé une première tranche de Rs 2 500. Le mardi 6 octobre, notre interlocuteur a dû effectuer un paiement supplémentaire de Rs 1 000 « Je n’avais que Rs 500 en espèces sur moi, dont dix pièces de Rs 10. Quand j’ai remis l’argent à la directrice, elle a immédiatement refusé et a déclaré : ‘Non, non, non, je ne prends pas d’argent comme ça’», nous explique ce père de famille.

Ce dernier tente de faire comprendre à la directrice avoir seulement cet argent sur lui et qu’il effectuera les prochains paiements dans les jours à venir, mais cette dernière ne voulait rien entendre. Shabir Aufogul est resté bouche bée face à ce comportement.  À son retour chez lui, son épouse Netitia l’informe qu’elle a reçu un message de la part de la directrice, lui demandant de la rencontrer. « Ma femme n’a pas voulu l’accompagne », nous fait part son mari. Selon Shabir, se femme devait se faire insulter et être dénigrée à tel point qu’elle avait commencé à pleurer. Selon Netitia, la directrice devait lui dire qu’ils n’étaient pas dans un magasin mais dans une institution d’enseignement. Elle devait faire des comparaisons avec les pourboires donnés dans un restaurant, et devait dénigrer les personnes qui paient en espèces. À un moment donné, elle devait même dire : « Peut-être que c’est le mode de paiement de votre mari, mais nous ne traitons pas comme ça. »

« Nous nous sommes sentis comme des gens de classe inférieure, qui paient avec des pièces de monnaie », dénonce Shabir. Mais la directrice n’en avait pas fini avec les Aufogul. Elle devait en effet leur dire que l’option de l’enseignement à domicile était meilleure pour des gens dans leur situation. Selon Shabir, il s’était de nouveau rendu le lendemain, soit le mercredi 7 octobre, pour effectuer le paiement à nouveau mais la directrice devait refuser de prendre son argent. « C’est de l’avenir de notre fille qu’il s’agit », s’insurge Shabir Aufogul.

Hors-Texte

Nous avons à maintes reprises tenté de rentre en contact avec la directrice de l’école concernée mais elle n’a pas répondu à notre appel.