Une enquête judiciaire sur les circonstances du décès de Jacquelin Steeve Juliette a débuté ce lundi 28 octobre devant la Cour de district de Pamplemousses, sous la présidence de la magistrate Neela Ramdewor-Naugah. Cette procédure intervient après que le Directeur des Poursuites Publiques (DPP), Me Rashid Ahmine, a constaté l’absence d’avancées significatives dans l’enquête policière initiale.
L’affaire remonte au 4 janvier 2023, lorsque Jacquelin Steeve Juliette, âgé de 36 ans, est décédé peu après une intervention de la brigade antidrogue à son domicile situé à Résidence Ste-Claire, Goodlands. Bien que l’autopsie ait conclu à une mort naturelle par crise cardiaque, sa famille n’a cessé de dénoncer des actes de brutalité policière lors de son interpellation. « Mo envi trouv la zistis pou mo missié. Banla inn bat li, inn tuye li kuma ene lichien. Zis nou guetter bondié pou decider ki li pou fer. Nou inn bien tender lor reseau ceki banla inn kozer, nou pou trouv la vérité », a confié l’épouse de Jacquelin Steeve Juliette.
La situation a récemment connu un rebondissement majeur avec la diffusion des ‘Moustass Leaks’, des enregistrements audios compromettants impliquant plusieurs acteurs clés, dont le Commissaire de police Anil Kumar Dip et le chef du département médico-légal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin. Ces bandes sonores évoquent notamment de possibles manipulations du rapport d’autopsie et font état d’agressions présumées lors de l’opération policière.
Dans le cadre de cette enquête judiciaire, le bureau du DPP a présenté une liste de 13 témoins qui seront appelés à la barre. Les premières auditions débuteront le 7 novembre, avec quatre témoins dont l’épouse de la victime et un représentant de l’Independent Police Complaints Commission (IPCC).