Examens du SC et du HSC renvoyés : Lucien Finette : « Il aurait fallu négocier avec Cambridge »

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De nombreux parents et étudiants du SC et du HSC sont dans l’inquiétude et l’incertitude. Cela après l’annonce de la ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, à l’effet qu’une ‘Special Consideration’ de l’Université de Cambridge sera accordée aux élèves du SC et du HSC qui n’ont pu prendre part aux examens prévus le mercredi 28, examens annulés après les averses torrentielles de ce jour-là.

Plusieurs épreuves avaient ainsi été annulées, dont l’anglais et la langue arabe au niveau du SC et les langues orientales et Design & Textiles, Design & Technology au niveau du HSC.

Que signifie une ‘Special Consideration’ ? Comment cela appliquera-t-il dans le contexte actuel ? Lucien Finette, ancien directeur du Mauritius Examinations Syndicate (MES), nous a fourni quelques explications.

Lorsque Cambridge indique une ‘Special Consideration’, cela veut dire que l’enfant n’a pu prendre part à un examen pour une raison grave, comme par exemple s’il est tombé malade ce jour-là. « Cambridge va regarder l’ensemble des résultats d’un élève, notamment sa performance pour le deuxième trimestre, et établir des ‘forecast rates’.» La ‘Special Consideration’ n’est pas équivalent à échouer un papier, souligne l’ancien directeur du MES.

Toutefois, ce dernier estime que dans le cas présent, toute application de ce système serait bien injuste car ces examens revêtent une importance capitale pour l’avenir de l’enfant

Lucien Finette fait ressortir qu’il y a certaines épreuves, qui sont préparées seulement pour les étudiants mauriciens et qu’il n’y a aucun problème pour renvoyer ces examens. En ce qui concerne les épreuves internationales, renseignement pris, Cambridge a l’habitude d’organiser des épreuves alternatives. L’ancien directeur du MES est ainsi d’avis qu’il fallait négocier avec  Cambridge pour que les étudiants puissent prendre part un autre jour aux examens du mercredi 28 avril.

« Une différence d’un seul point suffit à déterminer un lauréat », note-t-il. Il suggère qu’on annule la proclamation des lauréats exceptionnellement pour cette année-ci. « Le gouvernement doit assurer que tout le monde reçoive la même chance pour avancer dans la vie. Pour qu’un examen soit valide, il faudrait que tout le monde ait eu la même chance », souligne Lucien Finette. Selon ce dernier, la validité même de ces examens doit être remise en question.