Ce dimanche 23 février, cela fera 8000 jours que le Dr Aafia Siddiqui, scientifique pakistanaise injustement accusée de terrorisme, est en prison. Le comité de soutien en faveur du Dr Aafia Siddiqui déplore le manque de volonté du gouvernement pakistanais pour initier la signature d’un traité afin de la ramener au Pakistan, malgré les intimations de la Haute Cour d’Islamabad à cet effet.
Le comité de soutien, qui évolue sous la bannière de l’ONG Flag, maintient sa campagne de sensibilisation et de pression pour exiger la libération, sans condition, d’Aafia Siddiqui. Ce 23 février 2025, la campagne de sensibilisation initiée en juin dernier par l’ONG Flag, autour de la détention et la torture que subit le Dr Aafia Siddiqui, injustement condamnée à 86 ans de prison en Amérique, et l’impuissance de son pays d’origine, le Pakistan, à la faire libérer, prend un nouvel essor devant le refus de l’ancien président Biden de lui accorder la grâce présidentielle à l’expiration de son mandat. La pétition internationale en ce sens, initiée par Cage International, et menée à Maurice par Flag, avait réuni plus de 500 000 signatures en sa faveur. Biden a détourné son regard, ignorant la détention injuste et injustifiée d’Aafia Siddiqui.
Née en mars 1972, Aafia est une brillante intellectuelle. Mère de trois enfants, elle détient un doctorat en éducation. Elle est une neuro-scientiste, travaillant dans le domaine de l’enfance. Au terme d’une série d’injustices les unes plus criantes que les autres, et des violations de ses droits les plus basiques, elle est devenue ‘la Musulmane la plus opprimée du monde’.
Il faut savoir que le kidnapping d’Aafia, probablement avec la complicité de l’armée pakistanaise, faisait partie d’une collaboration infecte entre le gouvernement pakistanais, dirigé alors par Parvez Musharraf, et les États-Unis, dans le sillage de la War on terror, déclenchée par Bush Jr, pour se venger de l’attentat contre le World Trade Centre en septembre 2001. Le complot consistait, pour Musharraf, à participer activement au programme de Bush pour vendre ses propres concitoyens, dont Muazzam Beg et Aafia Siddiqui, parmi d’autres, contre paiement.
En mars 2003, Aafia est kidnappée en pleine rue, à Karachi, avec ses trois enfants. Transférée en Afghanistan, elle est torturée dans les sinistres geôles de Bagram sous la supervision des agents secrets américains. Libérée après cinq ans, faute de preuves, elle est de nouveau arrêtée en juillet 2008 pour avoir supposément tiré sur des marines. Au terme d’un procès obscur et subjectif à New York, elle est condamnée à 86 ans de prison en septembre 2010.
Flag estime que le calvaire d’Aafia n’a que trop duré. Le Comité de soutien a démarré, cette semaine, une nouvelle campagne d’affichage interpellant le gouvernement pakistanais. L’ONG compte organiser une manifestation devant l’ambassade des États-Unis le 24 février. Le même jour, elle tiendra une marche de 8 000 pas.
Flag et le Comité de Soutien au Dr Aafia Siddiqui réitèrent, sans aucun doute, leur confiance en Allah (swt) pour la faire revoir sa famille et ses enfants bientôt. Insha Allah.
Mosadeq Sahebdin, Coordinateur Flag