Une récente enquête menée par l’Association des Consommateurs de l’Île Maurice (ACIM) révèle une hausse significative du prix des œufs, contredisant les déclarations de la ministre Dorine Chukowry. Alors que cette dernière affirmait que le coût d’un œuf variait entre Rs 8,50 et Rs 10 selon la taille, l’investigation de l’ACIM, conduite le 8 août, dévoile une réalité bien différente. Les prix actuels oscillent entre Rs 11 et Rs 13 l’unité, avec des augmentations particulièrement marquées dans les petits commerces de l’île, notamment à Port-Louis et à Saint-Pierre.
Cette disparité entre les déclarations officielles et la situation sur le terrain soulève des questions sur la maîtrise réelle du marché par les autorités. La ministre Chukowry avait pourtant assuré avoir reçu la confirmation des trois principaux producteurs d’œufs, fournissant 80% du marché local, qu’il n’y avait pas eu de diminution significative dans la production et la distribution. Elle attribuait la pénurie temporaire à une augmentation de la demande liée à des “panic buying” et à des achats excessifs pour la revente à des prix plus élevés, soulignant que les prix de gros et de détail étaient restés stables ces derniers mois.
Cependant, une étude plus approfondie de l’ACIM vient corroborer et amplifier ces premiers résultats. Lors d’une conférence de presse le 9 août 2025, Jayen Chellum, secrétaire général de l’ACIM, a présenté les conclusions d’un sondage réalisé auprès de commerces à travers l’île. Cette nouvelle investigation révèle une hausse vertigineuse de 33% du prix des œufs en seulement un mois.
Face à ce qu’il qualifie de “pénurie artificielle” en vigueur depuis juillet, Jayen Chellum appelle le ministère du Commerce à instaurer un contrôle des prix des œufs. Il propose notamment une tarification basée sur le poids des œufs, permettant une différenciation des prix selon leur taille. Cette initiative vise à apporter plus de transparence et d’équité dans la fixation des prix, tout en exhortant les autorités à prendre des mesures immédiates pour stabiliser le marché et protéger le pouvoir d’achat des consommateurs mauriciens.